Anarchisme avant-garde 19e Siècle
Naissance glorieuse et tragique : la Commune de Paris 1871
Il peut paraître bien peu scientifique de considérer que l’anarchisme est un précurseur systématique, et pourtant… En matière d’éducation, d’instruction, de droits des femmes, des enfants et des minorités, des Visibles, donc, moi aussi des Invisibles, d’Occident, mais aussi de la Terre. Louise Michel et Elisée Reclus sont des figures très modernes, anti-spécistes et inter-espèces, comme Kropotkine.
Bien que Mikhaïl Bakounine semble ne pas avoir beaucoup considéré les anarchistes naturalistes de son époque par ailleurs… Et que par ailleurs, aussi, contrairement à certains penseurs comme Léon Tolstoï, Louise Michel, Henry David Thoreau, Kropotkine ou Elysée Reclus, Bakounine ne s’est pas directement exprimé sur des questions comme le végétarisme, la pollution ou la protection animale, plus centré sur la lutte sociale et politique contre l’État et le capitalisme.
Bien que enfin principalement connu comme philosophe anarchiste et révolutionnaire du XIXe siècle, néanmoins, Mikhaïl Bakounine peut être considéré comme un précurseur de certaines idées écologiques et inter-espèces :
- Critique de l’État et du capitalisme : Bakounine voyait l’État et le capitalisme comme des forces destructrices, non seulement pour la liberté humaine mais aussi pour la nature. Il dénonçait leur tendance à exploiter sans limite les ressources naturelles au profit d’une élite.
- Vision holistique du monde : Il défendait une approche matérialiste et scientifique de la nature, considérant l’humanité comme une partie intégrante de celle-ci et non comme une entité dominante. Cette conception rejoint les idées écologiques modernes qui insistent sur l’interconnexion entre les êtres vivants et leur environnement.
- Soutien à l’autogestion et aux communautés locales : Bakounine prônait une organisation sociale basée sur des collectivités autonomes et fédérées, où les ressources seraient gérées de manière rationnelle et en fonction des besoins réels des populations. Cette approche s’inscrit dans une perspective écologique qui valorise la gestion locale et durable des ressources. Dès le XIXe siècle, en Europe et dans le monde, des collectivités anarchistes sont crées, plus ou moins durables, qui expriment déjà, comme dans les ZAD contemporaines, d’autres modes de relation, non marchandes, par l’autonomie.
- Rejet du productivisme et du progrès destructeur : Contrairement aux marxistes de son époque, qui voyaient l’industrialisation comme un moyen d’émancipation, Bakounine mettait en garde contre un développement incontrôlé qui aliénerait les travailleurs et détruirait la nature. Il anticipait ainsi des critiques contemporaines de la croissance économique infinie. Sa rupture avec Marx est mise en scène dans « Arthur Roques ».
La Cecilia, Sur une Commune anarchiste du 19e siècle, à regarder ici :
La Cecilia est un film français de Jean-Louis Comolli, sorti en 1976. Le film est inspiré de l’histoire d’une colonie anarchiste italienne, la Colônia Cecília, dans le Brésil des années 1890.
1887-2000. Paris- Bruxelles. Bien que les anarchistes ne sont pas des écologistes au sens moderne du terme, leurs idées sur l’autogestion, la critique du pouvoir et l’importance de l’équilibre avec la nature, les relations mutualistes en font des penseurs influents pour certaines branches de l’écologie politique et de l’éco-anarchisme. Il est à noter cependant que les anarchistes, en général, sont souvent copiés, mais rarement, leur rendons-nous la place qui leur est due. Pour ne pas le citer, il est un auteur français « apocayptique » à la mode collapsologique, traitant un ouvrage durant de l’entraide, sans citer vraiment sa source … L’Entraide de Kropotkine … Il est vrai que longtemps l’anarchisme a été synonyme d’attentat, d’action directe, … Il est violemment combattu par le pouvoir depuis les années scélérates. Les idées sont systématiquement combattues aussi, comme en témoignent les massacres de la Commune de Paris par Thiers en 1871. A Bruxelles, en 2000, à Ixelles, un squat anarchiste a été incendié volontairement, sans qu’aucune enquête ne soit menée. Au contraire, les images de vidéosurveillance de la police étaient mystérieusement inutilisables… Ce drame a pourtant abouti au décès d’un jeune anarchiste ukrainien, Igor. Les idées anarchistes sont contenues dans les écrits des auteurs et autrices anarchistes du 19 e siècle et font un retour en force en ce début de 21e siècle, aussi parce la nature leur donne raison : l’entraide est un fait social total dans la quasi-majorité des société humaines et non humaines visibles et invisibles.
1. Matérialisme et rejet de l’anthropocentrisme
Bakounine adhérait à une vision matérialiste et scientifique du monde. Il rejetait les idées idéalistes qui plaçaient l’humain au centre de la création. Il considérait que l’humanité faisait partie intégrante de la nature, une idée qui pourrait s’opposer à l’exploitation excessive des autres espèces.
2. Critique de la domination sous toutes ses formes
Son anarchisme repose sur la lutte contre toutes les formes d’autorité et de domination, notamment celles qui reposent sur des hiérarchies arbitraires. Bien qu’il ait surtout appliqué ce principe aux relations entre humains, on pourrait l’étendre à une critique de la domination de l’homme sur les animaux. Certains courants anarchistes ultérieurs, comme l’anarchisme vert ou l’éco-anarchisme, ont repris cette logique pour inclure une défense des droits des animaux.
3. Un héritage influent dans l’anarchisme animaliste
Même si Bakounine lui-même n’a pas développé de position sur les droits des animaux, aujourd’hui, certaines branches de l’anarcho-primitivisme ou de l’anarchisme animaliste s’appuient sur sa critique du pouvoir et du capitalisme pour dénoncer l’exploitation animale.
Bakounine n’a pas directement défendu les animaux, mais son rejet des hiérarchies et sa vision non anthropocentrique du monde sont compatibles avec une éthique de respect envers les autres espèces.
D’autres penseurs anarchistes ont davantage prônés des relations inter-espèces, et les anarchistes déistes, dont Louise Michel, les relations inter-espèces et aussi humains et on humains. Il me semble pertinent d’établir une lignée plutôt féminine/féministe, une communauté minoritaire, de genre, suis generis incluant chaque chose dans un Tout (Dieu, être vivant humain et non humain, …) que je borne ainsi :
Hilderilde de Garde
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