zombie

Zombies est un titre bien prétention aux regard de la petite page. Ici s’agit seulement du monstre de cinéma occidental, métaphore de l’aliéné marxiste. Une origine du zombie dans la littérature scientifique et littéraire serait de bon aloi. Ce zombie largement capitaliste et anthropocène mérite cependant amplement sa place dans une anthropologie des monstres? A vrai dire, je n’ai pas grand chose à écrire sur les zombies, car j’ai horreur des films d »horreur. je n’ai regardé que les films de zombie les plus drôles, ou les moins terrifiants. z’é peur.

Les films de zombies sont souvent interprétés comme des critiques du capitalisme et de la société de consommation, car ils mettent en scène des foules déshumanisées, consuméristes et incontrôlables, servant de métaphores pour nos propres comportements sociaux et économiques. Voici quelques points clés qui expliquent cette analogie :

1. Les zombies comme consommateurs insatiables

Les zombies sont obsédés par une seule chose : consommer (souvent de la chair humaine). Cette obsession reflète l’idée que les individus, sous l’influence du capitalisme, deviennent des consommateurs compulsifs, vidés de toute individualité.

Evidemment Dawn of the Dead ! Dans ce film d’horreur de 1978, George A. Romero montre des zombies errant dans un centre commercial, un symbole puissant du consumérisme. Cette scène culte et drôle est sans doute la critique la plus féroce de la société de consommation jamais tournée dans un centre commercial. Elle condense toute la critique du capitalisme du mouvement cinématographique zombique.

2. La critique de l’aliénation et de la perte d’individualité

Dans le capitalisme moderne, les travailleurs sont souvent réduits à des rouages d’un système, privés d’autonomie et de pensée critique, de temps libre. Comme dans Métropolis, de Fritz Lang, ou Le roi et l’Oiseau et nombre d’oeuvres dystopiques (1984). Les zombies, en tant que masse informe et obéissante, incarnent cette perte d’individualité. Par exemple, Thriller (198X) de Michael Jackson joue sur l’idée que les humains eux-mêmes sont déjà des zombies dans leur routine quotidienne (la dernière scène quand Michael se retourne vers le spectateur).

Avec le téléphone portable et les réseaux sociaux les zombies deviennent la norme. Les humains sont totalement dépersonnalisés, ont perdu tous repaires, toutes valeurs, et le zombie n’est plus cet être ignoble mangeur de chair, il n’est plus que deviennent des consommateurs compulsifs, vidés de toute individualité. Le zombie est même de plus en plus beau.

Dans Black Mirror, ces zombies ont un haut capital de Beauty privilege ; ce sont de belles personnes, très plastiques.

3. L’effondrement du système économique et la lutte pour la survie

  • Les films dystopiques de zombies illustrent souvent la fin d’un monde gouverné par le capitalisme, où les structures économiques et politiques s’effondrent. Ils montrent alors une société où l’argent n’a plus de valeur, et où seules les ressources concrètes (nourriture, armes, médicaments) comptent. Seuls les survivalistes (loi du plus fort et du plus intelligent) ont encore une conscience, mais entièrement focalisée sur leur survie.
  • Exemple : Dans The Walking Dead(w), les survivants doivent recréer des micro-sociétés avec de nouvelles règles, en rupture totale avec le modèle capitaliste.
  • Un virus peut être la cause de la métamorphose en zombie …

4. Les élites et la manipulation des foules

  • Certains films et séries montrent des gouvernements ou des corporations exploitant l’épidémie pour asseoir leur pouvoir ou tester des produits pharmaceutiques, dénonçant ainsi l’avidité des élites économiques.
  • Exemple : Dans Resident Evil(w), la multinationale Umbrella Corporation déclenche l’apocalypse zombie par pure cupidité.
  • Exemple : Thriller, de Micheal Jackson

En résumé, les films de zombies ne sont pas seulement des œuvres d’horreur ; ils servent aussi de miroirs déformants, exposant les dérives d’un monde dominé par la consommation et le profit. le zombie est un monstre particulièrement horrible puisque il rompt la frontière entre le normal et l’anormal et transforme le normal en monstre. Depuis Le hautement du monde. zoonoses et Pathogène,

Mais d’où vient le Zombie ?

A suivre