MéCANIQUE DE L’ANTHROPOLOGIE DU MONsTRE
TROIS GRANDS BLOCS pour provincialiser l’Europe.
- outils intellectuels : ressources (auteurs, oeuvres, concepts, articles, …)
- terrains : méthodes (sensible, classique, décoloniale, sans doute davantage que post-coloniale intersectionnelle, …)
- retranscriptions graphiques : bandes dessinées (hors-je, paroles des « acteurs », faits historiques structurants et/ou révélateurs, symbolisation, « vulgarisation »…)
Pour ce faire, une structure du site en rhizome, avec de nombreux mots-clefs pour ouvrir les portes du mieux-savoir. En effet, ce site bien que varié, se concentre néanmoins sur tous les auteurs autrices, penseuses, activistes, médecins, géographe, psychanalystes qui oeuvrent à sortir de la toxique Babylone. Rhizome (Deleuze & Guattari), Prolifération, Trouble (Haraway, Tsing)
La prolifération de pages et la construction du site en rhizome tente de vous plongez dans le trouble d’une pensée en cours sur les ruines du capitalisme.
I. ANTHROPOLOGIE des M/BARGES
figures folles
En theorie,l’anthropologie MONsTRE
L’anthropologie est une merveille quand elle rapproche les êtres vivants et ouvre à l’Autre de « systèmes », « modes », « états » de pensée inconnus, et par là même, offre à penser des différences et des similitudes des systèmes, des « alliances », « métissages », « créolisation », fabrique de créativité et du vivre-ensemble. L’anthropologie est un monstre quand elle outille des « théories » différencialistes et mortifères (racisme, sexisme, eugénisme), à l’aide d’outils qui classent (infériorité, supériorité, intériorité, défaut d’humanité,…), pour maintenir des privilèges qui servent, in fine, domination, accaparement, privatisation, parcellisation d’espaces, guerre de territoires et de « ressources », … Abîmement de la Terre. « Violence maligne » (Fromm), névrose « plantacionocène » (Ferdinand, 2019). Dans le contexte historique nécrophile qui a aussi vu naître les sciences humaines occidentales, le processus de révision des sources et des interprétations permet une relecture plus juste d’un fait, social par exemple. L’entrée de « minorités » dans le champ de la recherche enclenche cette bénéfique diffraction des points de vue. La recherche gagne en dignité, en objectivité. Le savoir se désuniversalise avec la conscience de sa situation finie dans un espace-temps défini. Ce savoir situé (conscience d’un je situé) tend vers l’universalité des infinies possibilités d’existences et d’existants, hors catégorie. Les sciences, plus éthiques, s’efforcent, se réfléchissent plus humaines (le miroir d’Averoes) . L’Autre est-il enfin considéré?
What else ?
A quoi sert l’anthropologie concrètement? (pour lutter contre la pollution). Comme science sociale, la discipline participe à la compréhension des êtres vivants, humains (« anthros,) et à ce titre, elle observe des pratiques, en rend compte, parfois en vue de les modifier, à priori pour un mieux vivre ensemble. Comprendre la conduite dangereuse des jeunes pour réduire le taux de mortalité sur les routes, par exemple. Comprendre les différentes relations aux déchets pour améliorer le recyclage et les relations entre êtres vivants aux cosmovisions, visions de la Terre, différentes.
A travers l’anthropologie, les sociétés occidentales ont produit un savoir sur les autres mondes que nous nous sommes habitués à nommer « cultures » (Meziane, 2023). Cette production est sur l’Autre, exofuge soit extra-européen (peuples et ethnies lointaines, « sauvages ») ou centrifuge soit intra-européen (pauvre, marginal, femme battue, excisée, sous emprise, immigrant, masculiniste, …), et encore et toujours largement extractiviste. La méthode décoloniale métaphysique située devient donc un « plan » de travail avec ses jalons : Louise Michel en Kanakie (immersion, apprentissage de la langue, sympathie), Mauss dans les tranchées (corps-instrument de mesure), Fanon en France (oppression (raciste, classiste, sexiste) vue comme une névrose, Chakrabarty en Inde bourgeoise (dé-historiciser),…

Mercedes Dekeyser
ethnographie
L’hybridation des savoirs, décuplée depuis la numérisation de la Terre, avec les acteurs du terrain, en synergie avec les partenaires. A partir des rencontres, et sur base des informations recueillies, des projets peuvent naître qui nécessitent la collaboration entre différentes instances (politique, scientifique, coutumière, citoyenne,…
anthropo-archéologie
L’hybridation des savoirs : passé = présent = prospection (IA), étude des archives, des artefacts, des objets provenant des sites archéologiques, des souvenirs, des incinsciences, névroses, rites, cosmovisions passées, présentes, Re-placer dans un contexte universel et micro-local, invariants et variables, social avec les événements historiques rapportés par la tradition écrite (et orale). élargir les possibles. Domaine, discipline en constante mutation depuis les progrès techniques, dont génétique.
résilience, empouvoirement
Polyvalence et ingéniosité.
Copywriter
Biographie (princesse russe, Alexandre Marius Jacob, Louise Michel, Arthur Roques,…), récits historiques (Charles Plisnier, anarchisme entre 1854 et 1936), articles scientifiques, headline, … ALL SUBJECTS, Total discrétion (of course), Traductions, études d’Archives,…
II. RESOURCES : AUTEUR’E’S, OEUVRES & CONCEPTS, e.a.
Les clivages et mises en cage se sont accentuées avec la « Conquête » (processus capitalistique continu jusqu’à extinction du système) de la Terre ?
En pratique, sur un « terrain » ethnographique, l’usage d’une méthode ethnographique imprégnée de la situation… autant faire science avec conscience ce peut. Un outil est l’humilité.
Nous sommes raciste, individualiste, sexiste, classiste, (…) dans une société raciste, patriarcapitaliste, à la conduite coloniale. En prendre conscience, c’est prendre ça, l’inconscient, en compte. C’est se situer, -où suis-je situé ?- dans le bateau-monde, dans la « Cale » ou sur le « Pont » (Ferdinand, 2019) dans une perspective intergénérationnelle ? Se situer, c’est ainsi accepter les limites de notre entendement à ce qui nous est totalement étranger (voire tabou, pollué, polluant pour rester dans le registre du déchet, dangereux, pernicieux, fourbe, bref, habitant de la Cale…). C’est l’émerveillement de découvrir que l’étrange tend, de ce particulier autre, à étendre un savoir hors catégorie, « universalisable », en théorie.
Nous est encore une illusion coloniale, mais plus seulement. L’hybridation des savoirs est multi-directionnelle : réel et virtuel, local, glocal et global, populaire et scientifique.

« Il n’est pas possible d’asservir des hommes sans les inférioriser, le racisme n’est que l’explicitation émotionnelle, affective et parfois intellectuelle de cette intériorisation antérieure » (Frantz Fanon)
III. THéMATIQUES
Des expériences sensorielles, -désirée, mémorable, accidentelle, in & volontaire, traumatiques (rencontres, actions, événements,…)-, révélatrices, données pertinentes d’un état d’un monde s’expriment au travers de clichés d’un espace/temps/gens très tangeant en cette ère anthropocène aux conduites addictives nécrophages : extractivisme, consumérisme, « humain combustible » (Cikuru, 2023), pollution des airs, mers, corps et âmes,…



Comment comprendre la métamorphose des liens à travers les relations entre humains face aux déchets, entre humains et déchets, et l’environnement, la faune, la flore, l’air, la mer, la plage, depuis 1502, dans les Caraïbes et en Europe grâce aux archives en va-et-vient avec le terrain ?
Les Plasticiens de surface

