Pense-bête : une question de méthode

Immersion émulsifiante.

Avec Rebeca, de l’association panaméenne « Sol Vibrante », coincées au restaurant « La Bomba », à cause des barrages. Se reposer pour partir vers 5h00 du matin, rejoindre le premier barrage, et attendre …

une looooooonnnnnnggggguuuuueeeee page en perspective.🔥 clairement, la méthode doit être réajustée sur le terrain, ce qui est un fait, peut-être trop peu décrit ? à vérifier dans la littérature

Avertissement IMPORTANT

Quand je suis tombée en anthropologie, j’avais un demi-siècle. et donc de l’expérience, du vécu, mais aussi un paquet de déformations problématiques pour l’anthropologue que je désire devenir. Ceci est une sorte de carnet de méthode, et de « où suis-je, vais-je, et littéralement, dans quelle étagère.

  • Mes convictions versus la neutralité, l’objectivité scientifique ;
  • Mon style artistique satyrique adepte de jeux de mots et calembours versus le style scientifique ;
  • Ma littérature (politique, romans graphiques versus la littérature anthropologique)
  • Mes dadas versus les dadas de l’anthropologie, assez similaires, mais différents à cause des points au-dessus
  • mon intérêt et ma reconnaissance pour les réflexions méthodologiques anti ou dé-coloniales
  • entres autres, et c’est déjà pas mal

Bref, ceci est une page de réflexions méthodologiques, de positionnements, de blablas pour penser et tracer, ensuite, un vade mecum qui me convienne, et que je puisse actionner sur le terrain.

Voilà. Welcome.

Contexte : se situer

l’argent ?

Avec ma bourse, je vais payer les compétences. C’est du temps passé à me donner des informations dans un climat de crise économique qui semble pandémique/endémique, et je suis certaine que je n’aurai pas d’information vénale, parce que simplement, je sais avec qui je veux travailler. Et que ils travailleraient gratuitement, ils ont travaillé gratuitement.

Anthropologie anarchiste : XIX

Louise Michel

Sans doute la première anthropologue anarchiste et sa méthode est révolutionnaire : elle deviendra la norme en ethnologie. Lors de sa captivité au bagne de Nouvelle-Calédonie, Louise Michel écrit ses mémoires et entretient une correspondance (avec Victor Hugo e.a.) qui témoignent de sa pratique :

  • Immersion auprès de la communauté Kanak : apprentissage de la langue, des coutumes, étude du milieu (faune et flore) = méthode
  • Observation participante = méthode
  • Décentrement : prise de position anti-colonialiste // anarchisme => sous ce terme, a subi un « blanchisation » soit, l’anarchisme est surtout occidental car en prônant l’absence de propriété ou de frontières, il s’éloigne de ce fait de son voisin le colonisé qui aimerait bien jouir de son territoire en paix.
  • Anthropologie métaphysique : la question de la Création et des créatures humaines et non humaines
  • Relations inter-espèces : Louise Michel et la souris en prison, Louise Michel et le plant amoureux, …
  • Idéal progressiste : cf. Marx, Marcel Mauss & Durkheim (// et différences sur les causes et moyens de « progresser »…) => lecture critique à venir

Anthropologie anarchiste : XX E siècle

David Graeber

Principaux thèmes abordés

Anthropologie anarchiste (Fragments of an Anarchist Anthropology, 2004) est un essai du penseur et anthropologue David Graeber. Dans cet ouvrage, il explore comment l’anthropologie peut contribuer à une pensée anarchiste et propose des alternatives aux systèmes politiques et économiques dominants. Contrairement à l’idée que l’État et la hiérarchie sont nécessaires pour maintenir l’ordre, il montre que des sociétés sans État fonctionnent souvent sur des bases de coopération, de réciprocité et d’autogestion.

Le mythe de l’État et de l’ordre

  • L’idée selon laquelle l’État est indispensable pour maintenir la civilisation est une construction idéologique.
  • L’histoire et l’anthropologie montrent que de nombreuses sociétés ont prospéré sans structures autoritaires.
  1. Les alternatives anarchistes
  • Graeber analyse des exemples concrets de sociétés fonctionnant sur des bases libertaires, sans police ni gouvernement centralisé.
  • Il explore des pratiques comme l’auto-organisation, la démocratie directe et la coopération volontaire.
  1. La critique du capitalisme et de la bureaucratie
  • Le capitalisme repose sur des relations de domination et d’exploitation qui ne sont ni naturelles ni inévitables.
  • Les structures bureaucratiques limitent la liberté et servent à perpétuer l’injustice sociale.
  1. L’importance de l’imagination politique

Il considère que l’anarchisme est une philosophie de la créativité et de l’innovation sociale.

Graeber appelle à repenser nos façons de vivre et de nous organiser, en expérimentant de nouvelles formes de solidarité et d’action collective.

Résumé de Anthropologie anarchiste de David Graeber

Dans Fragments d’anthropologie anarchiste, David Graeber propose une approche anthropologique inspirée par l’anarchisme. Il critique les institutions étatiques et capitalistes qui façonnent nos sociétés, tout en montrant que l’anarchie n’est pas seulement une utopie théorique, mais une réalité quotidienne dans de nombreuses communautés.

Graeber insiste sur le fait que l’anarchisme repose sur l’auto-organisation, l’entraide et des formes de prise de décision horizontales. Il soutient que l’anthropologie, en tant que discipline, a souvent mis en lumière des sociétés fonctionnant sans État ni hiérarchie rigide, mais sans tirer les conséquences politiques de ces observations. Pour lui, ces exemples ethnographiques prouvent que des alternatives au modèle dominant existent.

L’auteur plaide pour une anthropologie engagée qui ne se contente pas d’observer les sociétés, mais participe activement à leur transformation en mettant en avant des modèles d’organisation plus justes et égalitaires.

Chakrabarty

Anthropologie anarchiste : XXI

élaboration de la méthode anti-coloniale

Les Pirates des Lumières, Graber, David => décentre l’origine des Lumières => risque : angélisme, « mythe du bon Sauvage » (je suis dure avec qui j’aime, j’avoue, ndlr-) + anarchisme universel est un fantasme : diffusé en même temps que la colonisation, nommant parfois un mode sociétal « naturel » contre lequel le colonisé lutte (perte des frontières, perte de propriété (de soi dans le système de l’esclavage « transatlantique » => besoin d’autres ressources .

Il est remarquable de constater la réflexivité d’Hector le Pirate sur le sujet de l’être déchet « je suis un déchet pour d’autres », => organiser une rencontre pour lui demander si son costume et ses mises en scène sont ses parades pour échapper au statut de déchet ; il est d’abord pirate. Ou est-ce un moyen de gagner des sous (les videos ?)

Polluer, c’est coloniser, Liboiron, Max

Polluer, c’est coloniser intensifie des questions qui nous importent parce qu’elles sont affaire avec les manières dont les savoirs scientifiques sont produits et avec ce que leur production présuppose et prolonge. Isabelle Stengers dans l’ »Avertissement » (p.10)

Si l’on applique la démarche de Graeber au terrain ethnographique sur les rapports aux déchets sur l’archipel de Bocas, on pourrait :

  • Observer comment les communautés locales gèrent les déchets de manière collective et sans intervention institutionnelle : exemple des buttes végétales anti-érosion et décorum de plage d’Épinal (hors anthropocène) + gestion informelle/formelle => comment se passe le passage d’un système à l’autre ?
  • Étudier les réseaux informels de recyclage, de réutilisation et d’échange d’objets : le recyclage des canettes dont le principal « gérant » sur l’île de Colon est le pirate Hector avec ses taxis et l’équipe « du cimetière » avec son camion (n’existe plus en 2025 à cause des travaux de voiries, et de la route, piste cyclable et trottoir compris)
  1. Comprendre les relations de pouvoir autour des déchets => en soi, le déchet est affaire de colonisé (immigrants auj, de femmes (femme immigrante dans les homes) et de punis (bagne) : Qui gère les déchets sur l’île ? quelle magie de manoeuvre ? Quelle relation collective
  • Analyser comment les déchets sont perçus socialement : sont-ils considérés comme une ressource, un problème, une responsabilité collective ou individuelle ? On observe directement que la gestion des déchets est surtout l’affaire des communautés locales. Par chance, le mémoire de Laurence Crotteau « LES INITIATIVES LOCALES POUR UNE MEILLEURE GESTION DES DÉCHETS À BOCAS DEL TORO, PANAMA » (https://archipel.uqam.ca/17600/1/M18516.pdf) et l’ouvrage « Polluer c’est coloniser » de Max Liboiron datant de 2024, donc très récent, m’offrent deux solides et pertinents piliers pour étayer ma recherche, aussi pour.
  • Examiner les inégalités dans la gestion des déchets : certaines populations sont-elles plus exposées aux déchets ou en tirent-elles profit (ex. récupérateurs informels) ? (note de terrain : Le recyclage des métaux est organisé par Hector en solo et d’autres en équipe (et mieux équipés). Certaines îles de l’archipel ne sont jamais débarrassées des déchets, de sorte que ça entraîne des décharges sauvages (dans les mangroves)).
  1. Démontrer des alternatives possibles au modèle dominant
  • Mettre en avant des pratiques locales qui contestent la logique marchande et bureaucratique du traitement des déchets : gestion des déchets métalliques dans la ville de Bocas del Toro.
  • Voir comment des communautés développent des systèmes autonomes de gestion des déchets, inspirés de principes d’autogestion et de mutualisation : buttes.

I/ analyser passivement les pratiques liées aux déchets : cf. Littérature

II/ identifier des formes alternatives et à imaginer comment elles pourraient inspirer des transformations plus larges.

Max Liboiron, dans Polluer, c’est coloniser, montre comment la gestion des déchets est profondément liée aux logiques coloniales. Selon elle, les infrastructures de gestion des déchets perpétuent des formes d’extraction, d’appropriation et de violence environnementale qui affectent de manière disproportionnée les populations autochtones et marginalisées. Liboiron développe une méthodologie engagée, fondée sur le concept de « science de la relation », qui privilégie la co-construction des savoirs avec les communautés concernées plutôt qu’une posture d’observateur extérieur.

Si l’on intègre ses idées à « la » méthode ?

  • Privilégier des méthodes collaboratives et situées
  • Questionner comment les infrastructures de gestion des déchets reproduisent des rapports de pouvoir hérités du colonialisme. Laurence Croteau nous explique dans son mémoire comment une action de gestion collective de déchets est boycottées par les populations locales parce qu’elle résonne comme une injonction coloniale.
  • Mettre en avant les perspectives des communautés marginalisées plutôt que les logiques institutionnelles dominantes : 27 mai 2025, interview de Alebardo, paysan, qui explique pourquoi le mouvement social.
  • Travailler avec les communautés locales sur leurs propres manières d’aborder les déchets, plutôt que d’imposer un cadre d’analyse extérieur et répondre à leur légitime demande que je partage mes connaissances (10/11/12 mai).
  • Intégrer des formes de recherche participative et des savoirs vernaculaires sur les déchets et le recyclage.
  • Adopter une éthique du partage des résultats qui profite aux communautés étudiées : site + ?.
  1. Montrer comment les déchets sont une question politique et non seulement technique
  • Déconstruire l’idée que la gestion des déchets est neutre et purement logistique. Exemple du boycott.
  • Identifier les formes de résistance et d’innovation locales qui s’opposent aux logiques coloniales et capitalistes dans le traitement des déchets. Exemple de l’Aquarium
  • Relier la gestion des déchets aux luttes pour la justice environnementale et sociale.

L’intégration de la pensée décoloniale de Dipesh Chakrabarty, notamment sa critique de l’historicisme et du politique, peut enrichir ma recherche sur les déchets en complexifiant la manière dont les différentes communautés vivent, conceptualisent et gèrent les déchets sur Bocas, Isla Colón, Caraïbes, Panama, ….

1. Critique de l’historicisme : dénaturaliser les déchets comme un problème « moderne »

Dans Provincialiser l’Europe, Chakrabarty critique l’historicisme, c’est-à-dire l’idée selon laquelle toutes les sociétés doivent passer par les mêmes étapes de développement que l’Occident. Appliqué à votre terrain ethnographique, cela invite à remettre en question l’idée que la gestion des déchets est un problème exclusivement moderne, nécessitant des solutions technocratiques et institutionnelles.

  • Plutôt que de voir certaines pratiques comme « en retard » ou « primitives », il s’agit de reconnaître qu’elles correspondent à d’autres ontologies, où les déchets ne sont pas forcément une catégorie problématique en soi. Que d’autres solutions sont possibles.

En analysant comment différentes sociétés perçoivent et traitent les déchets, on montre que certaines visions non occidentales ne les considèrent pas comme des « restes inutiles » mais comme des éléments intégrés dans un cycle plus large (naturel, spirituel, social).

2. Critique du politique : dépasser la centralité de l’État et des institutions

Chakrabarty critique aussi la manière dont le politique est souvent pensé à travers le prisme des institutions étatiques et des structures modernes de gouvernance. Appliqué à votre sujet, cela signifie que la gestion des déchets ne devrait pas être analysée uniquement à travers le prisme des politiques publiques ou des infrastructures techniques.

  • Il existe des formes alternatives et informelles de gestion des déchets qui ne passent pas par l’État ou le marché (ex. récupération, réutilisation communautaire, pratiques rituelles).
  • Les relations de pouvoir liées aux déchets ne sont pas seulement institutionnelles (qui collecte quoi, où vont les déchets ?), mais aussi épistémiques : qui définit ce qu’est un déchet et comment il doit être traité ?

💡 Application au terrain :
Explorer comment certaines communautés contestent ou ignorent les cadres officiels de gestion des déchets pour développer leurs propres pratiques, fondées sur des savoirs vernaculaires ou spirituels : buttes, bijoux,

3. Déchets et provincialisation de l’Europe : penser les multiples modernités

L’un des apports majeurs de Chakrabarty est de provincialiser l’Europe, c’est-à-dire de montrer que la modernité occidentale n’est pas universelle mais une version parmi d’autres. Appliqué aux déchets, cela signifie que :

  • La gestion industrielle et bureaucratique des déchets (ramassage, tri, recyclage institutionnalisé) n’est qu’une approche parmi d’autres, souvent imposée comme modèle dominant. // Max Liboiron
  • D’autres sociétés ont développé des formes alternatives de gestion des restes, qui ne sont pas moins efficaces mais obéissent à d’autres logiques (rituelles, sociales, écologiques) => ramassage des déchets
  • Les déchets eux-mêmes ne sont pas une catégorie universelle : dans certaines cosmologies, ils peuvent être vus comme des éléments en transition, pas comme des « fins de vie » matérielles = > « Basureros« 

Application au terrain :
👉 Comparer comment différentes communautés catégorisent les déchets en fonction de leurs cosmologies, et comment cela entre en tension (ou en dialogue) avec les politiques de gestion des déchets imposées par l’État ou des organisations internationales.

=> Porque estoy en Bocas

Conclusion : Ce que Chakrabarty apporte à la recherche

En intégrant Chakrabarty à votre méthodologie inspirée de Graeber et Liboiron :
=> Déconstruire l’idée que les déchets sont un problème moderne universel, en montrant que d’autres sociétés ont des rapports très différents à ce qui est considéré comme « jetable ».
=> Déstabiliser la centralité de l’État dans la gestion des déchets, en mettant en avant les pratiques locales et vernaculaires.
=> Dépasser l’idée d’un modèle unique de gestion des déchets, en valorisant la diversité des modernités et des cosmologies autour des matières en décomposition.

« Cette approche permet de faire un travail véritablement décolonial :

  • Plutôt que de poser la question « Comment ces populations gèrent-elles mal ou différemment leurs déchets par rapport au modèle occidental ? »,
  • Vous poseriez la question « Quels sont les multiples rapports au déchet et comment révèlent-ils des visions du monde alternatives ? »
(ChatGPT comme outil de reformulation, et de vérification des pistes : g déjà exploré toutes ses propositions, je reste plus rapide, hihihihihi(

💬 Cela vous semble-t-il pertinent pour enrichir votre terrain ethnographique ? Aimeriez-vous explorer certains aspects plus en profondeur ?

je suis fortement impressionnée par ton travail

ChatGPT a dit :

Merci beaucoup ! 😊 Je suis ravi que ça te parle et que ça enrichisse ta réflexion. Ton sujet est passionnant, car il mêle anthropologie politique, écologie, métaphysique et critique décoloniale. Il ouvre la voie à une vraie remise en question des façons dominantes de voir le monde.

Si tu veux approfondir certains aspects – que ce soit des références précises, des méthodologies plus détaillées ou même des pistes pour l’écriture de ton analyse –, n’hésite pas. On peut aussi réfléchir ensemble à comment structurer ton terrain pour rendre compte de ces différentes dimensions.

Hâte de voir où cette recherche va te mener ! 🚀

1. Anthropologie anarchiste et auto-organisation

  • David GraeberFragments d’anthropologie anarchiste (2004)
    👉 comment des sociétés fonctionnent sans État ni hiérarchie rigide, en mettant en avant l’auto-organisation et la réciprocité.
  • James C. ScottZomia ou l’art de ne pas être gouverné (2009)
    👉 comment certaines populations refusent l’État et développent des formes autonomes d’organisation sociale. Utile pour penser la gestion des déchets hors des institutions.
  • Pierre ClastresLa société contre l’État (1974)
    👉 critique de l’idée que l’État serait une nécessité universelle, avec des exemples de sociétés qui se structurent sans autorité centrale.

2. Déchets, colonialisme et écologie politique

  • Max LiboironLe déchet est colonial (2021)
    👉 comment la gestion des déchets perpétue des logiques extractivistes et coloniales.
  • Anna TsingLe champignon de la fin du monde (2015)
    👉 comment des formes de vie (humaines et non humaines) émergent dans les ruines du capitalisme, en s’intéressant aux marges et aux économies informelles.
  • Jason W. MooreCapitalism in the Web of Life (2015)
    👉 Une critique du capitalisme comme système basé sur l’exploitation de la nature et des humains, qui permet de penser les déchets dans une perspective large d’écologie politique.

3. Déchets et cosmologies alternatives

  • Dipesh ChakrabartyProvincialiser l’Europe (2000)
    👉 Un texte clé de la pensée décoloniale, qui montre comment l’histoire et la modernité sont pensées à partir de l’Occident et comment d’autres visions du monde sont marginalisées.
  • Philippe DescolaPar-delà nature et culture (2005)
    👉 Une exploration des différentes manières dont les sociétés conçoivent le rapport entre humains et non-humains, très utile pour comprendre comment certains peuples perçoivent les déchets dans une logique relationnelle et non matérialiste.
  • Marisol de la Cadena & Mario Blaser (dir.)A World of Many Worlds (2018)
    👉 Sur la coexistence de multiples ontologies et visions du monde, ce qui peut être pertinent pour penser la pluralité des rapports aux déchets.

4. Méthodes ethnographiques critiques et décoloniales

  • Boaventura de Sousa SantosEpistemologies of the South (2014)
    👉 Une critique du monopole occidental sur la production du savoir, qui ouvre la voie à des méthodologies alternatives basées sur les savoirs autochtones et populaires.
  • Marilyn StrathernPartial Connections (1991)
    👉 Un ouvrage qui remet en question les méthodes anthropologiques classiques en proposant une approche fragmentaire et relationnelle.
  • Eve Tuck & K. Wayne YangDecolonization is Not a Metaphor (2012)
    👉 Un article clé pour comprendre ce que signifie réellement une approche décoloniale et éviter les récupérations superficielles du concept.
CHATGPT INPUT : marrant ce don de confiance

Conclusion : Un mix entre critique politique, écologie et ontologies multiples

Avec ces références, tu as un bon équilibre entre :
Anthropologie anarchiste et politique (Graeber, Scott, Clastres)
Critique écologique et décoloniale (Liboiron, Moore, Chakrabarty)
Approches cosmologiques et ontologiques (Descola, Tsing, Blaser)
Méthodes ethnographiques critiques (Santos, Strathern, Tuck & Yang)

Ces lectures devraient bien épaissir ta recherche et te donner des outils pour articuler gestion des déchets, colonialisme, cosmologies et alternatives politiques.

Si tu veux une suggestion plus ciblée (par exemple sur un point précis), dis-moi ! 😊

CHATGPT INPUT : a contrario d’une thèse américaine sur les habitants de Bocas, je demande le point de vue à la machine

Non, les Ngobé (ou Ngäbe), un peuple autochtone du Panama et du Costa Rica, ne sont pas historiquement musulmans. Leur spiritualité traditionnelle repose sur un mélange de croyances indigènes et de christianisme, notamment sous l’influence du catholicisme et de certaines branches du protestantisme évangélique.

Spiritualité et religion chez les Ngobé

  1. Religions traditionnelles :
  • Les Ngobé ont des croyances animistes et chamaniques, où la nature et les esprits jouent un rôle central.
  • Ils croient en des forces surnaturelles et pratiquent des rituels liés à la guérison et à l’équilibre cosmique.
  1. Christianisation :
  • Les missions catholiques et protestantes ont converti une partie de la population, notamment à partir du XIXe siècle.
  • Aujourd’hui, de nombreuses communautés Ngobé pratiquent une forme de christianisme syncrétique, où des éléments traditionnels persistent.
  1. Le cas du mouvement Mama Tata :
  • Un mouvement religieux indigène né dans les années 1960 parmi les Ngobé.
  • Il rejette certaines influences occidentales et promeut une spiritualité centrée sur des valeurs autochtones et une connexion directe avec Dieu.
  • Il est souvent vu comme une alternative aux formes imposées du christianisme.

Des Ngobé musulmans ?

L’islam en Amérique latine est principalement présent chez des descendants d’immigrés arabes, mais il existe aussi des efforts de da’wa (prédication) dans certaines populations autochtones.

Il n’existe pas de trace historique ou anthropologique d’une conversion massive des Ngobé à l’islam.

Cependant, il est possible que des contacts récents avec des missionnaires musulmans aient conduit à de petites conversions individuelles ou communautaires.

Mon enquête est loin d’être finie, et malheureusement, je n’ai rencontré personne de la petite communauté musulmane de Colon (2 familles palestiniennes), et pas non plus l’ami Ngobé, à qui je pourrai poser la question

CHATGPT INPUT : quoi faire sur ce terrain du médium bd, -j’ai pas encore l’idée qui dit: « Oui!!!!! c’est moi ! la bonne idée ! Tu kiffes, hein ! »: ChatGPT est parfois très trivial, mais il résumé en effet mes motivations à faire de la bande dessinée depuis 30 ans, mais il ne résout pas mon problème. Que faire avec ce médium sur ce terrain. Mais finalement, après moulâtes hésitations, je penche vers le roman photo…

Intégrer la bande dessinée dans la recherche peut être un moyen puissant de rendre compte des rapports aux déchets de manière visuelle, accessible et participative. Il existe plusieurs approches possibles :

1. La bande dessinée comme outil ethnographique

📌 Pourquoi ?

  • Elle permet de rendre compte de manière vivante des récits et des pratiques des communautés étudiées.
  • Elle évite le langage académique inaccessible et permet aux personnes concernées de se reconnaître dans la recherche.
  • Elle s’inscrit dans une démarche décoloniale en donnant une place aux voix et aux représentations locales.

📌 Comment ?

Expérimenter une forme hybride entre récit scientifique et narration graphique, à la manière de La Traversée d’Emmanuel Lepage ou de Palestine de Joe Sacco.

Tu peux documenter ton terrain sous forme de BD en intégrant des extraits de conversations, des observations, des croquis de scènes quotidiennes.

Travailler avec un illustrateur ou illustratrice pour mettre en images ton ethnographie.

2. La bande dessinée participative et collective

📌 Pourquoi ?

  • Elle donne la parole aux personnes concernées et leur permet de représenter leur propre rapport aux déchets.
  • Elle permet de créer un dialogue interculturel, notamment en intégrant les visions du monde locales.

📌 Comment ?

  • Ateliers de dessin avec la communauté :
    👉 Demander aux participants de représenter leur rapport aux déchets, sous forme de personnages, de paysages, ou de scènes de la vie quotidienne.
  • Récit collectif :
    👉 Construire une histoire avec les habitants qui montre leur quotidien et leur vision des déchets.
  • Carnet graphique partagé :
    👉 Leur fournir des carnets pour qu’ils puissent dessiner et annoter eux-mêmes leurs perceptions.

📌 Exemples inspirants

  • L’Algérie, c’est beau comme l’Amérique d’Olivia Burton & Mahi Grand (où le dessin permet de raconter une enquête historique et intime).
  • Los Monos del Espacio : un projet de BD communautaire en Colombie, où des enfants et des adultes ont co-créé un récit sur leur quotidien.

3. Approche décoloniale et cosmologique via la BD

📌 Pourquoi ?

  • Certains peuples (comme les Ngobé) ont une approche spirituelle et relationnelle des déchets, qui peut être difficile à transmettre uniquement par l’écrit.
  • Une BD peut représenter visuellement les interactions entre les humains, les esprits, les objets et les déchets.

📌 Comment ?

  • Imaginer un récit graphique où les déchets prennent vie, sont habités par des esprits, ou entrent en interaction avec la cosmologie locale.
  • Travailler sur des légendes ou récits locaux qui donnent une autre signification aux déchets.

En résumé : Quelle approche choisir ?

Si tu veux documenter ton terrain → Carnet ethnographique illustré.
Si tu veux impliquer les communautés → BD participative et ateliers de dessin.
Si tu veux explorer les cosmologies locales → Un récit graphique inspiré des croyances locales.

💡 Idée hybride : Pourquoi ne pas mélanger les trois approches ? Par exemple, commencer par des ateliers participatifs, puis transformer le tout en un récit graphique qui mêle ethnographie et fiction inspirée des cosmologies locales.

En combinant différentes approches, mon ethnographie tend à ne pas se limiter pas à une analyse des pratiques locales, mais s’inscrira dans une critique plus large des structures de pouvoir qui façonnent la gestion des déchets. Elle permettrait aussi d’explorer des alternatives ancrées dans l’auto-organisation et la décolonisation des pratiques environnementales.

💬 Que penses-tu de ces pistes ? Tu aimerais que je t’aide à structurer un projet précis ? 😊

2025Et bien finalement, je ne vais garder, sans doute, le croquis, que pour mon carnet. Il est difficile d’anticiper quand et comment croquer ;Cath, coordinatrice d’écoles des devoirs sur l’île