2025
Anthropologie politique
Traces et sillage
L’histoire récente de l’humanité est marquée, -à partir des XVIe et XVII e siècle, par un sexocide en Europe (entre 30 000 et 60 000 « sorcières » exécutées), des génocides hors Europe (« Amérique » :plus de 90% de la population décimée), de l’esclavagisme de masse (déportation de 15 à 20 millions d’Africains). Le pouvoir patriarcapitaliste raciste. Race et genre (au minimum) sont les deux oppressions systémiques de ce système patriarcapitaliste, dont découle l’Anthropocène.
Que reste
Traces
mouvante, nomade
Situation initiale : Nomade ad vitam Naissance au Nicaragua, petite enfance au Cameroun, enfance en Belgique, au Québec… Fait modificateur : révolution Sandiniste au Nicaragua en 1979. Situation finale : Anthropologue Sujet de déplacements et de décalage. Révisionniste.
De retour du Québec et du Nicaragua, le 6 novembre 1979, j’ai dix ans, et je suis Sandiniste en appartement. Ici pourrait commencer la chronique (ou le panorama) du gauchisme en Belgique, avec les « stands » et les « comités« . Si ce sujet vous interpelle ou vous rappelle des souvenirs, contactez-moi.
Marcel Mauss, Franz fanon, Malcom Ferdinand, Gunter Anders, Erich fromm, Anna Tsing, David Graeber, Arthur Koestler, Noam Chomski, … Le point commun est l’action politique avec le travail d’oeuvre anthropologique.
Art
L’art qui traduit la description ethnographique & les archives pour dépatouiller l’identité choisie.
Archives
Les chemins marrons des archives : un traversée dans les cales.
Plan du navire négrier «la Marie Séraphique» de Nantes en 1770.
Plan du navire négrier «la Marie Séraphique» de Nantes en 1770. (Wikimedia Commons), in https://www.liberation.fr/plus/speciaux-cahier-ete/le-leusden-lesclavage-a-fond-de-cale-20220720_G6W2HDEZY5BIPKXOC3NMXBO4P4/
Exécution de Anneken Hendriks à Amsterdam en 1571
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Persecution_of_witches.jpg
Destruction des « Indes »
Bartolome De Las Casas #2 is a photograph by Granger which was uploaded on July 2nd, 2012.
Art et anthropologie : anthropologie politique avec Los Cogelones. La méthode est transdisciplinaire : analyse politique (anarchisme, indigénisme, littéraire (analyse des textes des chansons), anthropocène (thème des déchets de l’éco-anxiété, …), historique (histoire politique »s des minorités)…
On remarque dans ce clip comment des archives (film en noir et blanc des années ’50 de danses traditionnelles) sont superposées aux images des danseurs du groupe de musique. Passé et présent se confondent à l’image. Ce récit est une métaphore de la mort de l’indigène durant la colonisation et de sa résurrection (réappropriation de sa culture, de sa confiance, de son identité) face au pouvoir colonial occidental (chrétien, capitaliste). La désoccidentalisation du Sauvage est revendiquée comme une voie pour vivre avec les déchets, optimistes.
Because white fragility
Les études des/sur/avec les minorités, « subalterne Studies », que certaines andouillettes nomment « woke » voire islamo-gauchisme, féminisme ou communautarisme, sont des réflexions et des arguments qui se basent aussi sur les archives, en plus des enquêtes longues sur le terrain pour récolter les données. Il ne s’agit pas de tout renverser, ou d’émasculer l’oppresseur, mais d’équilibrer les présences au monde. Il s’agit pour chacun’e de trouver et garder sa juste place sur Terre. A se demander si les anti woke, c’est pas juste des réacs.
Le net, comme l’art, ramasse les concepts (et moi je ramasse les exemples dans les commentaires). Celui de la « fragilité blanche », par exemple, est traduit par le « Ouin Ouin ». « Ouin Ouin on ne peut plus rien dire, » « Ouin Ouin les féministes nous castrent », … La majorité des exemples du concept de la fragilité blanche, qui effarent tant les blanches oreilles, s’explique en général en deux mots, et clos la conversation : « Ouin Ouin ».
« Los Cogelones » à Mexico et le « Carnaval Sauvage » à Bruxelles recyclent les archives pour se fabriquer des identités nouvelles ancrées dans un passé précolonial et capitaliste. L’archive est un support, un mode d’emploi de marronnage, au Nord, comme au Sud.
Les photos du « Carnaval Sauvage » des Marolles (Bruxelles) datent de 201X. Les costumes sont fabriqués avec des restes, des déchets, du bric est du broc. Des charivaris empruntés au passé ponctuent la marche. Le rythme tambours battant est clairement carnavalesque. Le retour de la nature et des Sauvages doit renverser l’Ordre. Pacifistes, les carnavaliers n’en rêvent pas moins à quelque prodige, et tente bien quelques invocations. Fin de l’hiver et fin du spéculateur : on le pend. Nous sommes au coeur des Marolles, à Bruxelles, soumis à une très forte pression de gentrification. Le Carnaval Sauvage est une action politique collective de lutte contre la gentrification, avec les archives et les traces du passé.
L’article complet « Espèce de Sauvage » disponible sur demande.
Mozaïque & Métissage
investigation Sud I 2023
Archéo-anthropologie. Quelque part en Mésoamérique, un homme pense que son terrain est le lieu de naissance de la culture aztèque, la légendaire cité d’Aztan. Fantasme ou réalité ? « On dit que je suis fou », répète l’homme. Je suis invitée à étudier le site et donner mon avis…
investigation Sud II. 2024 -…
Ethnologie. Sur une île caribéenne, un campesino (jardinier) protège la plage traumatisée par les vagues anthropocènes dévastatrices avec des buttes végétales. Idéalisme ou génie ? « Somos Unos », répète l’homme. Je décide d’étudier les recyclages locaux résilients, au moyen de l’immersion et de l’observation participante…
Dans le sillage des auteurs et de leurs connaissances, j’observe les traces révélatrices. Sur une île du touristique de masse anthropocène (tourisme bananier) de la qualité de Colon, ces traces, même celles en bitume, comme les routes, se transforment très vite. La petite taille du terrain deux/trois fois par jour (aube et après-midi) et son insularité rend possible la visite de toutes les routes primaires et secondaires, à vélo, en quelques jours. La régularité d’un métronome est indispensable pour recueillir les données avec précision. Cette démarche d’arpenter l’île à pied ou à vélo a un autre avantage : elle m’a rendue cocasse auprès des habitants, et la lenteur me permet des rencontres et des échanges pertinents. Les retrouvailles d’un séjour à l’autre renforce l’amicalité autour du projet ethnographique, car les habitants sont majoritairement enclins à réfléchir/penser les dérèglements rapides de leur environnement.
Ressource humaine
Quel joli terme …
Anthropologie suis generis politique ?
Anthropologie du Monstre 
