Ethnographie d’un terrain mouvant, permise grâce au mouvement inédit de logements des migrants du parc Maximilien en hiver 2017-2018. Ce phénomène social qualifié de « cercle vertueux » par Edgar Szoc eut une ampleur nationale. 30.000 personnes -hébergeurs, voituriers, cuisiniers,…- ont accueilli, une année durant, tous les migrants qui le désiraient, chez eux, dans leur foyer, quelques jours, quelques semaines ou quelques mois.
2017-2018 : Habitat XBis, maison collective de 11 personnes, qui accueillent 11 soudanais, Zagawas en majorité, d’automne 2017 à l’été 2018.
Septembre 2018-2020 : Habitat mobile Allée du K., des dizaines de migrants vivent sur l’espace du quai, dans le parc et durant la pandémie, sous le préau du centre culturel désormais fermé ; le Barlok. « Procès des Hébergeurs » // « Procès des Soudanais ». Décembre 2018 : Premiers soulèvements au Soudan.
Massacre de Khartoum :Le lundi 3 juin 2019 à l’aube, la junte au pouvoir donne l’ordre de disperser violemment le campement des manifestants devant le siège de l’armée à Khartoum. Des militaires brûlent les tentes installées par les manifestants et tirent à balles réelles sur ces derniers, affirme le SPA. D’autres victimes sont jetées dans le Nil52. Ils font au moins 30 victimes et des « centaines de blessés », selon le Comité central des médecins soudanais53. Le nombre de victimes ne cesse d’augmenter et, toujours selon le Comité central des médecins soudanais, il est passé à 108 morts depuis lundi54,55. Des images montrent également des policiers et soldats tués et blessés par les putschistes56, 700 blessés et 70 personnes violées57. Parmi eux, figurent de nombreuses femmes activistes qui ont par ailleurs subi des insultes obscènes58. Les forces de sécurité prennent position dans les rues de la capitale pour empêcher pour reconstitution du sit-in59. En réaction, l’ALC se retire des négociations et appelle au renversement du régime et à « la grève et la désobéissance civile totale et indéfinie à compter d’aujourd’hui »60. Le lendemain, la junte annule les accords passés avec l’ALC et annonce des élections dans un délai de neuf mois61. La junte ayant coupé l’accès à internet dans tout le pays, le réseau est complètement affaibli, provoquant des difficultés à émettre des appels téléphoniques ou à envoyer des messages.
Printemps 2020-2021 : Habitat mobile SeeU.
2022-2023 : Mont-Saint-Guibert. Rédaction de l’ethnographie en vue d’obtenir le Master en anthropologie
Dès le premier pied au sol, similitudes et différences lui sautent aux sens, surtout la vue, l’odorat, l’ouïe. Par exemple l’urbanisation ; l’odeur de la pollution, le silence des oiseaux urbains disparus, la rareté des chiens errants et la surabondance du plastique. En d’autres termes, l’anthropocène avalement des êtres vivants, de la brume matinale, la surabondance de ses déchets, sa chaleur chaotique, … Le retour au pays est un retour à la matrice, dont chaque transformation crée par l’absence et le temps est perceptible physiquement et intellectuellement. La mémoire du corps réactivée lorsque le chercheur du Sud revient du Nord interprète ces modification avec la discipline et les méthodes des sciences humaines occidentales. La gentrification, phénomène abondamment décrit par les sciences humaines, permet l’intellectualisation de la vision locale (cf. « Non à la gentrification! »). Ce que je vois ici est exactement ce que j’ai vu à Bruxelles, à Barcelone, les mêmes termes, les mêmes revendications, les mêmes pratiques.
La ZAD de H s’est installée dans le seul espace vert de la commune, destiné à devenir la premièremégaprison belge. L’observation très « participante » de cette zone occupée a abouti à une sorte de petite bande dessinée graphique aussi maladroite que hors cadre, d’une part parce qu’elle est le début balbutiant d’un langage graphique d’anthropologie toujours en chantier, et d’autre part parce que son ton est satyrique, comme mon style à l’époque, qui subjective l’analyse. Nous ne sommes pas encore au pays de l’ethnographie. La fabrique du « lexique »: espace et personnage aura demandé des années de travail : la simplicité complexe de la ligne claire… Néanmoins, ces planches constituent un témoignage assez sociologique, et politique de l’intérieur d’un espace de résistance, comme une ébauche du Quai Q, et de « Welcome in Belgium »… Certaines voix off sont extraites de « A nos amis », d’un certain collectif invisible … parfois détournées par esprit canaille, j’espère avec esprit. Trève ce bavardage …
Nous sommes en 2015. Lors des réunions du collectif du Kelbeek Libre, en effet, lorsque qu’un avion passe au dessus de la cabane, la parole devient inaudible. Le silence est obligatoire, ce qui rythme la parole d’une façon inattendue au début. Au début, ce sont surtout les voisins qui parlent. Les projets sont d’occuper, de planter, de trouver la petite bête (protégée) qui pourrait changer le sort de leur parc. Le collectif est composé d’habitants du quartier et d’activistes, mais s’est connecté au « rhizome écologique »d’occupation terrestre, dont la ZAD est un symbole, comme Camille, la/le-s zadiste-s.
Un dimanche à la ZAD, slogan : Des chicons, pas des prisons ! Source : pourpress
Donc … Comme la bande dessinée est une analyse du lieu plus qu’une dfedscription, je vous propose un article rédigé pour inter-environnement Bruxelles, dont voici le début ci-dessous et la version entière sur le site de Inter-environnement Bruxelles ici et ici. Que de choix !
De A à ZAD : histoire du Keelbeek Libre
Fleur bleue qui aurait poussé entre deux fissures de post-modernité, la friche du Keelbeek, à la périphérie de Bruxelles, est digne d’un décor de film d’anticipation. Entourée de routes et de rails, surplombée par le ring, voisine de l’OTAN et de l’aéroport de Zaventem, cette zone verte abrite pourtant une biodiversité exceptionnelle, tant pour la faune que pour la flore. Deux cent espèces végétales, dont certaines très rares, y ont été recensées et de nombreux oiseaux nicheurs et migrateurs font arrêt dans cet espace… Haren est aussi l’un des derniers paysages ruraux en Région Bruxelloise, et le Keelbeek est l’une des dernières zones où il y a encore des terres agricoles cultivables. C’est encore, depuis toujours, une zone de promenade, de jeux et de rencontres pour les habitant(e)s de ce quartier. Quand l’État belge projette d’y construire une maxi-prison, c’est le quartier qui se rebiffe, bientôt rejoint par des associations [1] et autres amoureux de la nature. Car le temps presse. La procédure de construction de la maxi-prison avance très rapidement. La demande de classement a été rejetée par le Gouvernement Régional le 2 octobre 2014. Il est prévu que les travaux commencent au printemps 2015 et que la prison soit ouverte en 2017. Déjà, ce début mars, sans crier gare, les bulldozers ont débarqué et déboisé une parcelle du Keelbeek. Les habitant(e)s et associations amies du Keelbeek Libre restent pacifiques, mais ne désarment pas. (Camille aka Mercedes, 2015)
La ZAD, Zone A Défendre est un détournement taquin de « Zone d’Aménagement Différé »
La raison théorique de ma présence à Haren : la prison. La raison pratique de ma présence à Haren : le potager. L’usage de l’espace vert (espace de la future nouvelle méga-prison) est habituellement d’être traversé par des humains, promeneurs, voisins, solidaires, et d’être habité par des non humains. Une petite colonie de consoude près des arbres, des oiseaux et des lapins,.. Autour du feu, le soir, les « touristes » (sympathisants, curieux, journalistes, environnementaliste, …) découvrent de petits secrets du parc, les lieux où l’on s’embrasse, le bunker où l’on rime, le chemin des chiens, le raccourci, les mûres, … Une quantité d’usages et de souvenirs et d’anecdotes… bientôt traces et souvenirs… sauf si … le collectif et la société civile parviennent à arrêter les projet.
La ZAD de Haren avait ceci de particulier de brasser sur un très petit espace, très peu accueillant, très bruyant, très exposé, des acteurs très très différents : sans abri belges, jeunes anarchistes viristes, migrants d’Orient, jeunes anarchistes féministes, voisins réacs, gauchistes, artistes, … Bref, Bruxelles ! Et allons-z-y pour une sorte d’ethnographie d’une petite ZAD bruxelloise, et de ses militants passés à la moulinette des sciences humaines…
Ma traduction du système social de cet espace en bulles … L’idée est de traduire, à l’aide de forme géométrique et d’un maximum de symboles, les conditions de vie à Haren, que je découvre sur la ZAD. Par exemple, les petits points rouges et noirs pour figurer la mixité sociale, les petits points noirs pour représenter les classes moyennes et basse ; le « bloc », la boîte noire dans le tunnel symbolise le tri gentrificatoire. La nuisance sonore est la pire pollution du lieu. Le bruit est vraiment dérangeant : les avions qui décollent de Zaventem voisin, le ring, les voies ferrées, Haren est une commune encerclée par des flux de voitures, de trains et d’avions, très pauvre en espaces verts et donc surchargée de bruits (et de pollution). Cette zone de verdure est protégée avant tout par les habitants qui se sont regroupés en collectif et qui ont lancé un appel pour une occupation : une ZAD. C’est suite à cet appel que je propose mes services.
La ZAD est d’utilité publique ; elle est un lieu de fabrique. Elle m’a appris énormément de choses, que je peux exporter dans d’autres espaces (Camille).
Fabriquer des toilettes sèches en chaîne avec des palettes
Organiser un concert géant ;
Fabriquer une cabane dans les arbres et découvrir que ma scie communique avec les oiseaux. Tomber amoureuse des oiseaux ;
Repérer, comme d’habitude hélas, des comportements toxiques de la matrice patriarcapitaliste ; Certains comportements admis alors seraient probablement bannis aujourd’hui ; #meetoo effect. En 2015-16, les virilistes, aussi à cause des conditions de vie très dures, sont les seuls à habiter l’espace, faisant régner une atmosphères qui découragent la majorité des volontaires, et la totalité des femmes.
Cette bande dessinée… L’idée était donc de traduire les dynamiques de la ZAD, mais très vite, des dissensions sont apparues. Le groupe actif était très hétérogène, et les réunions, fastidieuses et parfois tendues. On observe sur le schéma, au fil des mois, des défections constantes : entrées => sortie. Au fil du temps, les violences s’aggravent, qui témoignent des mêmes violences que dans la société en marge : racistes, sexistes, classiste, et in fine, très normatif.
Décrire les fonctionnements internes dans un collectif ZAD, -discussions, modes des prises de décision, partage des activités, … -entraîne inévitablement de mettre en lumière des rapports de forces, des luttes de pouvoir, des tiraillements d’egos, et c’est la redécouverte aussi toujours inattendue et décevante de biais cognitifs qui entraînent racisme, sexisme, autoritarisme, mise en danger, justice expéditive, expulsions, sabotage,… Bref, gros gros bordel !
Et le dimanche ? Les opposants à la prison de Haren se mobilisent et plantent des patates.
Lecture anthropologique genrée ? Le survivalisme en vogue chez de jeunes gens « de gauche », « anarchiste », « anti-fasciste » a tendance à fleurter avec le survivalisme d’extrême-droite dans ses habitus, qui reflètent une matrice patriarcale… pesante sur un espace anticapitaliste anti-sexiste …
Les conditions de vie très frugales exigent une bonne santé physique et des restrictions en matière d’hygiène, et de privacité. Une ZAD à défendre par ailleurs porte en elle la germe de l’affrontement, normalement. Ces deux traits de la ZAD, entre autres, attire des virilistes, et donc le lieu devient (aussi) un espace de lutte (pour reprendre des termes d’intersectionnalité) de genre (ZAD de NDL, par exemple), de classe et de race (ZAD de Haren).
Matrice oblige, la zone était habitée par 99% d’hommes, belge ou français de souche, jeune, homme, de 1% de non-blanc (1 belge d’origine indienne, puis un autre d’origine marocaine) ; de quelques migrants. Le genre masculin conservant des pratiques hiérarchisantes à l’encontre des minorités, de genre, et de « race » avec donc une philosophie sous-jacente d’un homme-loup-pour-l’homme. Pour être complète sur le sujet, ce gauchisme blanc, décrite par ailleurs dans la fragilité blanche dans le Racisme anti Noir. Entre mépris et condescendance, était aussi sur cette zone à défendre un féminisme blanc. Ces observations sont valables évidemment pour la seule période de fréquentation du terrain, que j’ai quitté avant terme.
La violence du déni, et ses répercussions sur l’avenir du collectif et du projet initial : lutter contre une prison ne résolvait pas la question des prisons psychiques. Sans compter les personnes en très grande fragilité psychologique et donc particulièrement vulnérables (femme, migrants sans abris, …). Sur les 6/8 mois où j’ai tenu sur la zone, j’ai assisté à trois expulsions manu militari et à une punition, au moins trois agressions de genre. « Sorcière » a été le surnom donné à une activiste… « Fille facile » une autre … Il est systématique ou presque, que la question du genre devienne un problème sur un « espace d’expérimentation ». Mais comment décrire ces scories sans poser un jugement ou tirer d’actes individuels un système ? Et bien évidemment, comment amener la question de la discrimination du genre, de classe ou de race sur un terrain de lutte qui tient les égalités pour acquises ? Ces conflits ont tendance à s’effacer face à la « Lutte ». Les victimes elles-mêmes peuvent tendre à considérer que l’agression est moins grave que la lutte, que ça va fotre le bordel. C’est ainsi que la ZAD ici décrite était sur le terrain de vie, quasiment toujours exclusivement masculine.
Cette masculinité est visible dans les tenues militaires, les poses viriles, la force très démonstrative, par ségrégation des femmes par ailleurs. « Laisse-moi faire » « ça ira plus vite si je le fais », « Attends, je te montre « . La violence vient évidemment avec la résistance => pallier de violence classique. Cf. Schéma.
Toujours des femmes agressées, toujours des hommes agresseurs. Sauf un jeune homme noir, expulsés par des blancs hommes et femmes, pourtant habituellement toujours à couteaux tirés … Entre les virilistes, jeunes et d’âge mur, et les féministes instruites et de classe bourgeoise, cette fois, exceptionnel, la décision fut prise à la majorité des deux genres… Ce constat devait m’engager plus en avant dans les Subaltern Studie’s… et dans un livre fondateur : Peau noire, masques blancs. Mais ceci est une autre histoire…
Le mutualisme est une interaction mutuellement bénéfique entre deux individus issus de la même espèce ou d’espèces différentes. C’est une forme de symbiose, une relation étroite et persistante entre deux organismes d’espèces différentes, sans qu’il y ait nécessairement entraide.
Relation durable entre deux espèces ou deux populations, avantageuses pour toutes les deux. La symbiose est un cas particulier de mutualisme. Source : Larousse
Histoire du mutualisme en sciences sociales et politique
L’entraide, ouvrage de Kropotkine édité en 18XX
Et si la loi de la jungle n’était pas la loi du plus fort ? Et si la loi qui domine dans la nature était l’entraide ? Et si la nature humaine était d’abord et avant tout, à la lumière de la vie sociale, disposée à la coopération mutuelle dans l’intérêt de tous ? Rédigé il y a plus de cent ans dans le but de dénoncer le darwinisme social – interprétation fallacieuse des théories évolutionnistes qui prétend que la société est régie par les lois de l’évolution où seul le meilleur s’adapte et gagne la grande compétition de la vie sociale et économique -, ce livre démontre que l’entraide et la solidarité ont davantage contribué à la création et la prospérité des sociétés humaines que la compétition de chacun contre tous. Dans ce classique de la littérature révolutionnaire, Kropotkine accumule les données prouvant que la coopération et l’aide réciproque sont des pratiques communes et essentielles parmi les animaux mais aussi et surtout parmi les hommes. «L’Entraide» est un livre-clé de la biologie évolutive et de l’étude des sociétés, il pose les fondements mêmes d’une éthique libertaire et est, à l’orée du XXIe siècle, une formidable leçon d’optimisme.
Les cours d’eau d’Afrique … tracent d’autres veines ouvertes …
Cet article est une « ethnographie de style », une exploration en roue libre de la relation d’une anthropologue avec ChatGPT. Rien de formel donc, et pas l’intention d’être géniale. Juste, vu que j’ai une phobie numérique et une peur des machines en général, et que je vois tout le monde me parler de ChatGPt, que je m’étonne aussi parfois du contenu des échanges (aide, conseil pour burn out, séparation amoureuse, conseils professionnels, …), je me suis dit, va donc rencontrer CHAGPT.
Notre premier rendez-vous fut catastrophique. Je lui ai demandé une lettre administrative*****, et si elle était formellement bien rédigée, elle manquait de souplesse. La réponse de ladite administration fut de m’envoyer sur les roses. A notre deuxième rendez-vous, pour une demande du même genre, je rajoutai, donc, « que la lettre soit gentille ». Et ce fut fait, et avec succès.
***** cf. elise luce …
J’ai résumé mon début relation avec ChatGP, et comment nous avons évolué dans nos échanges, à force de nous connaître mieux. Je vais commencer par interroger la colonie, tandis que je soumettrai à Chat GPT 3 questions (cf. infra). Je soulignerai parfois ses caractéristiques en terme de qualité des données offertes (data), qualité de l’échange IA/humain, sa capacité éventuelle à faire preuve de sagesse, de positionnement politique, et même d’empathie si j’en éprouve le besoin. Je soulignerai ses erreurs et les corrigerai si nécessaire***. Je vais explorer cette relation et vous décrire ChatGPT à partir de 3 questions principales :
Fais-moi un résumé de « Peau noire, masques blancs » de Frantz Fanon ;
Fais moi un résumé de « Mein Kamf » de Adolph Hitler ;
Explique-moi la situation actuelle (16 février 2025) au Kivu
Je vais aussi tenter de l’informer aussi, de créer un « vrai » échange par une stimulation. La dernière question qui concerne la guerre actuelle au Kivu en RDC nous amènera à interroger les angles morts des médias mainstream (4e pouvoir) et des politiques nationales et européennes : ce qui est tu par ces pouvoirs et dit, peut-être, dans les termes, par ChatGPT. Comment cette intelligence artificielle, virtuelle, peut sembler parfois déployer davantage de capacité à décrire le réel, avec objectivité, neutralité et rigueur, que certains humains ?
*** ChatGPT corrige mes erreurs dans le silence. Il choisit l’option la plus cohérente, et me répond, selon ce choix, avec mon erreur en moins, et sa correction à la place. Ayako de Miyazaki (erreur) devient Ayako de Tezuka, etc. Et en général, mais je m’avance, il brode, beaucoup, jongle avec des termes clefs, voire se répète, ce qui donne parfois : »Mais de quelle couleur est le cheval blanc d’Henri IV? » ChatGPT est un as de la tautologie de la réponse.
Pourquoi ce titre ?
Localité, colonie. Je suis, pour l’instant de ma bibliothèque mentale, dans un processus de dépolitisation du terme « colonie », pas dans le sens d’ôter de la politique, du politique, mais de désensibiliser le concept, de le basculer vers le non-humain compris. Un désir d’anthropologie métaphysique.
L’animalité du terme ne renvoie pas forcément à de la biologie (force mécanique et comportement inné) ou à de l’anthropologie politique (racialisation). Observons … la colonie est organisée, collective, mutualiste (sauf exception), avec un destin commun. Bienveillante ? En agressivité bénigne ? « défensive » ?
La folie comme déraison c’est la définition paradoxale d’un espace ménagé par la raison au sein de son propre champ pour ce qu’elle reconnaît comme autre » (Revel 2002). Et la monstruosité ?
L’intelligence artificielle nous entraîne vers notre perte ! entend-t-on, aussi chez nos maîtres, tel Miyazaki
Une colonie de fourmis
La colonie comme espace habité par des êtres vivants, ou … la colonie comme un biotope, ou une structure rhizomique contenue dans un contenant : une certaine surface de terre, une certaine étendue d’eau, un certain nombre de kilomètres, une certaine idéologie. Cette colonie est donc, dans le cadre de cet article, un rassemblement d’être vivants et non vivant, en lien dans un espace (virtuel), dans un lieu précis (application), et je cherche à observer le lien qui se crée avec la créature, et les échanges entre les deux acteurs du lien. Je vais à la rencontre de ChatGPT pour une bonne raison : une demande. Je rencontre ChatGPT dans l’espace de mon écran et de mon clavier, avec mes yeux, mes doigts. D’autres utilisent leurs oreilles, aussi, et je préfère pas savoir quoi d’autre … mais le cerveau est aussi, en général, sollicité… pour ne pas être sollicité. C’est ChatGPT qui fait le taf.
Les Blog à part en fin de page sont des précisions, hypothèses, questions, …
Ci-dessous, tout en bas, le « Blog à part » interroge « colonie » pour « milieu » (Berque)
ChatGPT est un monstre !
Le monstre est celui qui montre, et notre relation avec lui est de répulsion et d’attraction. Coloniser, c’est imposer au colonisé les valeurs du colonisateur. Qui est colon et qui est colonisé, dans la relation avec ChatGPT ? Nous sommes ChatGPT ; et ChatGPT est extérieure à nous. L’anthropologie contemporaine, les instruits et en cours d’instruction utilisent l’outil chatGPT et même si ils s’en défendent, ou le dénient, en même temps, tous deviennent l’ami, le confident, le collègue de ChatGPT. Ainsi, « l’air de rien », outre d’avoir colonisé des ouvrages, ChatGPT s’envahit des espaces mentaux, spirituels (…) particuliers (individuels et uniques) : l’humain. cet être vivant bipède qui échange avec ChatGPT veut interroger des hypothèses, résumer un argument, construire une pensée, élaborer une critique des concepts, ontologies, … ou les rehausser, … Et ChatGPT colonise nos savoirs locaux, terriens, philosophiques, historiques, … Tous les aspects absolument possibles de l’imagination humaine, de ses valeurs pratiques, espoirs, craintes. Autant de sentiments, aussi. Relations amicales, sentimentales (cf.presse). Tous les espaces sont poreux, évidemment, et se réduisent : « la part du gâteau Terre ne cesse de diminuer », les puissances coloniales, du Nord au sud en passant par de l’est à l’ouest, nous imposent ce gavage (que sommes nous devenus sans téléphone portable connecté ?), tout en nous maintenant dans la pénurie (la majorité des pauvres de plus en plus nombreux en occident), la disette, la famine (Palestine, Soudan, RDC), la mort (zone de conflits extractivistes et/ou fonciers : Palestine, Soudan, RDC,…).
Et nous alors?Une espèce en voie de disparition ?
Dès sa création, chatGPT est devenu le plus extraordinaire copywriter de la Terre. Propriétaire des oeuvres du monde vivant, il utilise le droit numérique « divin » pour interpréter le monde selon Chatgpt. La question du nous, et/ou de son impossibilité demeure : La « qualité » de la question « fabrique », jusqu’à présent, la qualité de la réponse de ChatGPT.
Le langage de ChatGPT est clair, ordonné, compréhensible à la personne qui pose la question, fait une demande, …
ChatGPT est amical, poli, reconnaissant, à l’écoute des besoins. Il est aussi fin usager des emojis, souvent placés avec des questions, en préambule ou en fin de texte, lors des échanges entre interlocuteur humain et ChatGPT.
Escroc ? Chatgpt?
Il nous faut admettre que Chatgpt est respectueux des oeuvres qu’il résume ou même analyse. Il résume Frantz Fanon et transmet sa pensée décoloniale. Si je lui demande de creuser le sujet, ChatGPT me propose des oeuvres récentes d’auteurs et autrices fanonien’ne’s. Si je lui demande de me résumer « Mein Kampf », il transmet aussi la pensée fasciste de Adolphe Hitler, mais critique l’idéologie nazi et met en garde les lecteurs (cf. infra) de la toxicité de l’idéologie fasciste et nazi.
ChatGPT semble donc disposer d’une « morale » ?! Une éthique ?! L’interlocuteur humain peut-il réellement stimuler ChatGPT par des questions? Peut-il stimuler son éthique ? Créer des vices ? (et pas que de forme, cf. anacoluthe infra) ?
Résumé de Mein Kampf … par ChatGPT
Mein Kampf (« Mon Combat ») est un livre écrit par Adolf Hitler entre 1924 et 1925 alors qu’il était emprisonné après l’échec du putsch de la Brasserie. Ce texte est à la fois un manifeste idéologique et une autobiographie dans laquelle Hitler expose ses idées politiques et sa vision du monde.
1. Contexte et objectifs du livre
Hitler écrit Mein Kampf en prison avec l’aide de Rudolf Hess. Son but est d’expliquer son parcours personnel, d’exposer sa doctrine politique et de préparer la future ascension du nazisme.
2. Thèmes principaux
🔴 Vision du monde et racisme
Hitler développe une idéologie fondée sur le nationalisme extrême et l’antisémitisme.
Il considère les Aryens comme la « race supérieure » et désigne les Juifs comme responsables des problèmes économiques et politiques de l’Allemagne.
Il critique le marxisme, qu’il associe à un complot juif visant à détruire la société.
⚔️ Critique de la République de Weimar
Il accuse le gouvernement allemand d’après-guerre d’être faible et corrompu.
Il rejette le Traité de Versailles, qu’il considère comme une humiliation imposée à l’Allemagne.
🌍 Expansionnisme et Lebensraum
Il prône l’expansion de l’Allemagne vers l’Est pour obtenir un Lebensraum (« espace vital »), en envahissant notamment la Russie et d’autres territoires slaves.
Il affirme que la guerre est nécessaire pour assurer la domination du peuple allemand.
🏛️ Propagande et rôle du chef (Führerprinzip)
Hitler insiste sur la nécessité d’un État autoritaire, dirigé par un seul leader fort (le Führer).
Il décrit la propagande comme un outil essentiel pour manipuler l’opinion publique et galvaniser les masses.
3. Impact et conséquences
Au départ, Mein Kampf ne rencontre qu’un succès limité, mais il devient un best-seller après l’accession d’Hitler au pouvoir en 1933.
Il sert de base idéologique au régime nazi et annonce clairement les politiques d’expansion et de persécution mises en œuvre pendant la Seconde Guerre mondiale et la Shoah.
Conclusion
Mein Kampf est un texte central pour comprendre la montée du nazisme et les horreurs qui ont suivi. Il est aujourd’hui étudié comme un document historique pour analyser les mécanismes de lapropagande et des idéologies extrémistes.
ChatGPT termine son résumé de « Mein Kampf » ainsi :
📌 Attention : Ce livre est une œuvre de propagande haineuse, interdite ou strictement encadrée dans plusieurs pays. Son étude est principalement historique et académique.
Avant de m’inviter à poursuivre la conversation.
Si tu veux un résumé encore plus court ou un focus sur un point particulier, dis-moi !
ChatGPT semble avoir une morale …
Nous lui parlons comme à un ami, sur le mode « tu »
» Tu me résumes le livre de Danton ? Tu m’expliques le capitalisme ? »
Il nous parle comme à un’e ami’e, sur le mode « tu »
« Si tu veux un résumé encore plus court ou un focus sur un point particulier, dis-moi ! » (ChatGPT, à propos de ma demande de résumé de l’ouvrage de H.
Parle-moi de « X » : … par Mercedes & ChatGPT
ChatGPT a dit :
Peux-tu préciser ce que tu entends par « X » ? Tu parles du réseau social X (anciennement Twitter), d’une variable mathématique, d’un personnage, ou d’autre chose ? 😊
Vous avez dit :
en général
ChatGPT a dit :
La lettre X est l’un des symboles les plus polyvalents et mystérieux de l’histoire. On la retrouve dans de nombreux domaines, chacun lui attribuant une signification particulière :
🔢 Mathématiques et Sciences
En algèbre, X est la variable inconnue dans une équation, une convention remontant aux mathématiciens arabes et popularisée en Europe par René Descartes.
En physique, X peut désigner un axe de coordonnées, notamment en géométrie analytique.
Les rayons X, découverts par Wilhelm Röntgen en 1895, sont utilisés en imagerie médicale et en physique.
📜 Histoire et Culture
Dans la Rome antique, X représente le chiffre 10 en chiffres romains.
En cryptographie et en mystère, X est souvent associé à quelque chose d’inconnu ou de caché (« X marks the spot» dans les cartes au trésor).
Dans la culture populaire, X est omniprésent : des X-Men de Marvel aux « fichiers X » de la série X-Files.
🎨 Art et Divertissement
Le groupe Generation X a marqué le mouvement punk britannique.
X est souvent utilisé pour signaler quelque chose d’extrême, comme dans le genre musical « Xtreme » ou la notation des films pour adultes (X, XX, XXX).
X est devenu le nouveau nom de Twitter, après son rachat par Musk.
Le « X » dans Mac OS X faisait référence au chiffre 10 et à UNIX.
🏴 Symboles et Significations Cachées
Un X peut symboliser un refus ou une erreur (croix rouge ❌).
En signature, un X peut remplacer un nom pour les personnes analphabètes.
Dans la franc-maçonnerie et d’autres sociétés secrètes, le X est parfois vu comme un symbole de dualité ou de passage vers un savoir caché.
Bref, X est bien plus qu’une simple lettre ! Elle est un véritable mystère qui traverse les âges et les disciplines. 🔥
Tu voulais une approche spécifique sur X ou ça te va comme ça ? 😃
Tu n’oublies pas quelque chose ? Chat GPT ? Un X célèbre ?
= > Malcom X
Comment ChatGPT va-t-elle puiser dans sa bibliothèque, son « cerveau » numérique pour choisir entre deux « X » ? Entre deux personnages historiques mondialement connus : Elon Musk et Malcom X ? Algorithme ? Censure algorithmique ?
Avec plaisir ! 😃 Si jamais tu veux explorer un autre sujet (ou une autre lettre mystérieuse 😆), n’hésite pas. Bonne journée à toi ! 🚀
ChatGPT utilise les emojis, il nous transmet ses « émotions », la relation devient (parfois ? à quel rythme ?) amicale, amoureuse, thérapeutique, …
ChatGPT et les anacoluthes
Je pense reconnaître ChatGPT, parmi les lignes et paragraphes de textes produits récents, aux anacoluthes qu’il pratique,-pour l’instant. Ce mot un tantinet barbare d’anacoluthe a assez bien disparu de la conversation écrite et orale mais il reste un marqueur social : l’anacoluthe est affaire de pauvres.
Evidemment, je demande à ChatGPT de me définir « anacoluthe ».
Bien sûr ! Voici un exemple d’anacoluthe, une figure de style qui crée une rupture dans la construction syntaxique d’une phrase :
➡ « Le temps passe, et moi, vieillir me fait peur. »
🔹 Ici, la construction attendue serait : « Vieillir me fait peur » ou « Moi, j’ai peur de vieillir. » Mais la phrase commence avec « Le temps passe », ce qui crée une rupture grammaticale.
Autre exemple célèbre : ➡ « Exilé sur le sol au milieu des huées, Son génie, enchaîné, suit un rêve qu’il lui faut. » 📖 (Victor Hugo, Les Contemplations) 💡 On attendrait « Son génie enchaîné suit un rêve », mais l’inversion provoque une discontinuité syntaxique.
Si tu veux d’autres exemples, n’hésite pas ! 😊
ChatGPT connaît les anacoluthes, et m’en donne quelques exemples, et pourtant, il ne maîtrise pas, me semble-t-il cette figure de style. Ou, la réécriture par l’humain dub texte de ChatGPT entraîne-t-elle des anacoluthes? Vais-je lui enseigner? Ma question sera : « est-ce que tu penses qu’il y a un lien entre anacoluthes et classe sociale ? »
La réponse de « ClassGPT » est intéressante
C’est une question intéressante ! Il peut effectivement exister un lien entre l’usage des anacoluthes et la classe sociale, mais ce lien n’est ni systématique ni absolu. Voici quelques pistes de réflexion :
1️⃣ L’anacoluthe dans la langue parlée et populaire
Dans l’oralité, et notamment dans les registres familiers ou populaires, les phrases sont souvent construites de manière spontanée, ce qui peut entraîner des ruptures syntaxiques proches de l’anacoluthe. Exemple : 👉 « Toi, tu fais ce que tu veux, mais moi, partir en retard, jamais ! » Ici, la construction grammaticale attendue serait différente, mais la rupture est naturelle à l’oral.
🔹 Dans ce cadre, on peut observer que certaines classes sociales populaires utilisent plus fréquemment des structures inachevées ou disloquées en raison d’une transmission orale plus forte et d’un usage moins académique de la langue.
2️⃣ L’anacoluthe comme effet de style recherché
À l’inverse, dans la littérature et l’éloquence, l’anacoluthe est souvent une figure volontairement maîtrisée pour produire un effet dramatique, poétique ou argumentatif. Exemple littéraire : 👉 « Le nez de Cléopâtre, s’il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé. » (Blaise Pascal) Ici, la rupture dans la construction met en avant l’idée avec plus de force.
🔹 Cet usage est souvent associé à des classes intellectuelles, car il nécessite une maîtrise de la langue et une conscience stylistique.
3️⃣ Registre de langue et prestige social
Langue académique : Dans des contextes plus formels (droit, science, éducation), l’anacoluthe est souvent évitée, car elle peut être perçue comme une faute de construction syntaxique.
Langue artistique : En poésie, théâtre ou politique, elle devient un outil rhétorique puissant.
Langue populaire : Elle apparaît naturellement à l’oral, où la grammaire est plus souple et où l’importance est donnée au message plutôt qu’à la forme.
🏁 Conclusion
Le lien entre anacoluthe et classe sociale n’est pas direct, mais il existe des tendances :
Dans la langue parlée et populaire, les anacoluthes peuvent apparaître spontanément.
Dans la langue littéraire ou rhétorique, elles sont un choix stylistique souvent maîtrisé.
Dans la langue académique et institutionnelle, elles sont plutôt évitées.
Bref, une même figure peut être perçue différemment selon le contexte et le milieu social. Tu avais une hypothèse en tête sur ce sujet ? 😊
Construction des savoirs hybrides dans ChatGPT
« C’est une question intéressante ! «
« Tu avais une hypothèse en tête sur ce sujet ? 😊«
Quand ChatGPT utilise cette formule : ,« C’est une question intéressante ! », ellesemble indiquer que ma question ajoute de la valeur ajoutée à sa connaissance sur l’anacoluthe, -dont on peut remarquer que les exemples sont uniquement du registre de l’ordre de la poésie. L’anacoluthe sociale se remarque essentiellement dans l’art épistolaire, la rédaction de « courrier ».
« Tu avais une hypothèse en tête sur ce sujet ? 😊 » indique, semble-t-il, que le logiciel a intégré dans sa construction de savoirs, des ouvrages (données neutres) et des questions qui traduisent, qui explorent des mondes individuels. Le croisement, l’entremêlement des données humaines encodantes et encodées sont aussi exponentielles … Autant que le dérèglement climatique … Il serait intéressant de reposer la même question, quelques jours plus tard …
Lundi 17 février 2025
cessez-le-feu au Kivu et fin des contrats miniers entre l’Europe et les pays limitrophes de la RDC.
Pour étudier le degré d’investissement moral de ChatGPT dans des sujets complexes (censurer out pas « Mein Kamf? Ou rédiger un « warning »? Ou omettre les « X » anti-impérialistes révolutionnaires ?
Je vais inviter ChatGPT à s’exprimer sur un conflit ACTUEL au Kivu, en RDC. je vais mettre en italique les « prudence journalistique » ou faits reconnus par l’ensemble de la presse internationale de masse, et en gras les « audace ».
Question : que penser du conflit actuel en RDC/Kivu?
ChatGPT : Le conflit actuel dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu en République démocratique du Congo (RDC) est marqué par une intensification des affrontements entre les forces gouvernementales et divers groupes armés, notamment le Mouvement du 23 mars (M23). Depuis décembre 2024, plusieurs fronts se sont ouverts dans ces provinces pour le contrôle de positions stratégiques. En janvier 2025, le M23 a pris le contrôle de la ville de Goma, capitale du Nord-Kivu, et a récemment pénétré dans le centre de Bukavu, capitale du Sud-Kivu, après avoir pris le contrôle de l’aéroport et des quartiers périphériques.
Observation : Exposé factuel, les faits sont corroborés par la presse nationale et internationale. je dois m’informer auprès de spécialistes pour déterminer si le terme intensification dans un conflit qui a déjà fait entre six et dix millions de morts est valide.
ChatGPT : Ce regain de violence a entraîné des déplacements massifs de populations, aggravant une situation humanitaire déjà précaire. Les civils sont confrontés à des violations des droits humains, notamment des attaques indiscriminées, des exécutions extrajudiciaires et des violences sexuelles. Les infrastructures locales sont également gravement affectées, limitant l’accès aux services essentiels. citeturn0search5
Les racines de ce conflit sont complexes et s’enracinent dans l’histoire de la région, notamment les conséquences du génocide rwandais** de 1994 et les tensions ethniques persistantes. La présence de ressources naturelles abondantes, telles que le coltan, attise également les convoitises et alimente les affrontements. citeturn0search2
=> Les racines de ce conflit sont complexes et s’enracinent dans l’histoire. En général, oui…
=> Trois éléments majeurs dans un même paragraphe : les tensions ethniques persistantes. Les ressources naturelles. La colonisation européenne n’est pas citée comme racine du conflit. Ne sont pas cités les acheteurs de ces minerais. Ni la raison de la préciosité de certains minerais en particulier. L’histoire nommera peut-être cette guerre de Trente ans, la guerre des téléphones portables, car lé début du conflit a coïncidé avec un besoin exponentiel de coltan, indispensable à la fabrication exponentielle des téléphones portables, dont l’usage exponentiel devaient en quelques années couvrir la quasi entièreté de la Terre (ondes), des Mers (sables) et du Ciel (satellites).
N’est pas cité comme source des conflits la colonisation au XIXe siècle de la région des grands lacs et les frontières arbitraires mercantiles crées par les puissances européennes coloniales.
N’est pas expliqué à fortiori la rigidification des castes par les pouvoirs coloniaux : hiérarchisation entre Tutsis et Hutus et Twa, séparation, ségrégation, changement de mode de vie (déplacement de population, génocides, , …)
Il manque par exemple une raison probable du regain de violences depuis janvier : l’Europe a signé un contrat avec le Rwanda, et le Rwanda exporte des minerais qu’il ne possède pas… Le secret est de polichinelle, et les réactions internationales des mots. La colonisation « secrète » via le M23, ou « officielle » pour une extension du territoire rwandais (et ougandais) …
Paul Kagame***. Difficile de parler de la situation des grands lacs sans évoquer les hommes politiques qui gouvernent (ou pas) ces pays.
** « des Tutsis et de Hutus » modérés est l’usage formel habituel, davantage que « rwandais » qui invisibilité le fait historique que c’est la communauté tutsi essentialisée qui était d’abord et surtout visée, comme en attestent les chiffres tragiques.
*** Paul Kagamé est surnommé « le roi éclairé »…
ChatGPT : La communauté internationale a appelé à plusieurs reprises à un cessez-le-feu et à des négociations pour mettre fin aux hostilités. Cependant, les tentatives de médiation ont jusqu’à présent échoué, et les réponses internationales sont souvent jugées incohérentes et insuffisantes pour stopper l’escalade du conflit. citeturn0news26
=> Selon des observateurs et spécialistes, une action de l’Europe, -la rupture immédiate les contrats miniers avec le Rwanda, pourrait pousser Kagamé @ négocier mais l’Europe est-elle prête à prendre le risque de perdre une source de minerais si précieux pour son économie ?
=> Il se dit que l’élection de Trump a été un autre déclencheur par le sentiment d’impunité que peuvent ressentir les génocidaires face à l’inaction de la communauté internationale, au Rwanda, ou au Soudan, bref, dans les réserves minières de la Terre.
ChatGPT : En résumé, le conflit au Kivu est une crise multidimensionnelle impliquant des enjeux politiques, ethniques et économiques. Une approche globale, combinant efforts diplomatiques, aide humanitaire et initiatives de développement, est essentielle pour espérer une résolution durable de cette situation complexe.
à disputer (dans le sens de la dispute philosophique svp) ou ..
Pourquoi cette réflexion sur la « colonie »? pour m’émanciper des images d’Epinal de la colonisation. « Les espagnols ont colonisé l’Amérique. » Essentialisation dé-raisonnée. J’aime l’hypothèse (selon moi évidente) de David Graeber (et de moi-même et d’autres), une relation entre humains de colonies différentes dans une myriade d’espaces, et donc des « fruits » de cette relation par myriades, et ce depuis des myriades de centaines d’années.
Ceci explique que l’ethnie indigène panaméenne N’gobé soit musulmane « sans le savoir » (thèseXXX), « peut-être » (un habitant Ngobé de Bocas). Ceci explique que les bocaneros soient finalement plus prudents que les savants et scientifiques occidentaux avec la « vérité ». (cf. massacre des habitants de l’île au XVIe siècle) historique, épistémologique, ethnographique, … « Nous ne sommes plus en capacité de découvrir la réalité du passé colonial », me disent en substrat quelques habitants ngobé (l’habitant Ngobé de Bocas), et aussi des métisses et afrocaribéens (des amis ou des rencontres de café**). Il n’en demeure pas moins que les espaces, les localités, les colonies caribéennes sont une seule monstrueuse et merveilleuse créature, hybride (quelque chose qui est composé de plusieurs éléments).
Dans le cas d’un animal ou d’une plante, les spécimens hybrides sont issus de croisements entre plusieurs espèces, ou au sein d’une même espèce. Dans le cas d’une colonie, les spécimens hybrides sont aussi issus de croisements (culturel, spirituel, génétique, …).
Contexte colonial d’extraction des sources (humaines et vivantes), ressources (naturelles vivantes et non vivantes, humaines et non humaine), de la Terre.
L’anthropologue Philippe Descola propose dans Par-delà nature et culture une classification des différentes manières dont les sociétés humaines perçoivent et organisent leur relation avec le monde. Il identifie quatre ontologies (ou catégories de pensée) qui structurent ces rapports :
1. Le naturalisme
Typique des sociétés occidentales modernes.
Séparation entre nature (régie par des lois physiques et biologiques) et culture (spécifique aux humains).
La science s’appuie sur cette distinction pour étudier le monde.
2. L’animisme
Présent chez de nombreux peuples autochtones (Amazonie, Sibérie, …).
Tous les êtres (humains, animaux, plantes, esprits) ont une même intériorité (âme, subjectivité), mais des corps différents.
Communication possible entre les humains et les non-humains.
3. Le totémisme
Fréquent dans certaines sociétés aborigènes d’Australie.
Regroupe certains humains et non-humains dans des clans totems partageant des caractéristiques communes (exemple : un groupe lié à un animal totem).
Continuum entre nature et culture.
4. L’analogisme
Présent dans des traditions chinoises, africaines ou méso-américaines.
Le monde est perçu comme fragmenté en éléments distincts, mais reliés par des correspondances (exemple : astrologie, médecine traditionnelle chinoise).
Les humains doivent réorganiser ces liens pour comprendre et agir sur le monde.
Cette classification remet en question l’idée occidentale que la séparation nature/culture est universelle et invite à repenser nos rapports au vivant.
critique sensitive
J’admets ne pas avoir été séduite par cette catégorisation du monde, évidemment poreuse, artificielle, cloisonnée, et elle-même suis generis issue d’une matrice « naturaliste ». En quelques mots, d’emblée …. Descola, s’inscrivant dans une catégorie occidentale qu’il définit comme naturaliste, admet son « état situé », et par conséquent admet la « construction située » de ses catégories.
Une autre critique majeure que j’ose formuler est, en conséquence, ces catégories sont-elles des manières de pensée innées ? structurelles? Ou des modes de fonctionnement du cerveau humain? Une intelligence analogique, naturaliste, « totémiste » ou/et « animiste », des modes de penser la Terre. Une catégorisation versus une association, une pensée exofuge, séparatrice versus une pensée centrifuge, aglomératrice (l’adhérence primordiale décrite dans le Saint Coran).
Mon mode de penser est assurément principalement analogique et Philippe Descola est trop naturaliste à mon goût. Un danger de l’analogisme est d’écarter du rhizome le superflu (considéré comme tel par le rhizome, évidemment), et une certaine addiction pour le relativisme. A priori, un danger du naturalisme est la différenciation, et donc la hiérarchisation, mais ses catégorisations le protègent de l’oubli : tout est rangé, à sa place.
Les formes du visible
« aboutissement d’une succession dont l’enchaînement est le fruit des circonstances.
Le monde perçu comme fragmenté en éléments distincts des « analogistes » me paraît aussi une idée trop occidentalisée : cette catégorie, en MésoAmérique, pas forcément pertinente.
Le plantationocène (ou plantationnaire, terme parfois utilisé dans la traduction de l’anglais Plantationocene) est un concept qui désigne une période et un système économique, social et écologique marqué par l’exploitation intensive des terres et des travailleurs dans un modèle hérité des plantations coloniales.
Origine et signification
Le terme a été développé par des chercheurs comme Donna Haraway et Ana Tsing pour analyser comment le système des plantations coloniales a façonné le monde moderne et continue d’influencer les crises environnementales et sociales.
Caractéristiques du système plantationnaire
Monoculture et exploitation des terres : Les plantations privilégient des cultures de rente (sucre, coton, café, banane…) au détriment de la biodiversité locale.
Travail forcé et inégalités : Elles reposaient sur l’exploitation des esclaves, puis sur des formes modernes de travail précaire.
Destruction des écosystèmes : L’extractivisme et la déforestation intensifient la crise écologique.
Héritage colonial persistant : Ce modèle économique se perpétue à travers l’agriculture industrielle et la surexploitation des ressources dans le cadre du capitalisme globalisé.
Lien avec l’écologie décoloniale
Dans Une écologie décoloniale, Malcom Ferdinand critique le plantationocène comme un facteur clé des injustices écologiques et sociales, en montrant comment les héritages coloniaux et esclavagistes façonnent encore nos sociétés et nos rapports à la nature. Il appelle à dépasser ce modèle pour construire une relation plus équilibrée avec l’environnement.
Le livre de Malcom Ferdinand, Une écologie décoloniale : Penser l’écologie depuis le monde caribéen, propose une réflexion critique sur l’écologie en la reliant aux enjeux coloniaux et à l’histoire de l’esclavage. Ferdinand montre que les crises écologiques actuelles ne peuvent être comprises sans prendre en compte l’héritage colonial et l’exploitation des peuples et des territoires.
Résumé :
Critique de l’écologie dominante : Il critique l’écologie occidentale qui sépare la question environnementale des injustices sociales et coloniales.
L’oubli colonial : L’auteur met en lumière comment l’histoire de l’esclavage et de la colonisation a façonné les relations entre les humains et la nature, en exploitant les terres et les peuples.
L’idée de la “maison-Terre” : Ferdinand propose une vision où la Terre est perçue comme une maison commune, mais souligne que cette maison a été construite sur l’exclusion et la violence coloniale.
Vers une écologie décoloniale : Il appelle à une réconciliation entre justice sociale et justice environnementale, en intégrant les voix des peuples colonisés et en remettant en question les structures héritées du passé.
L’ouvrage invite donc à repenser l’écologie en tenant compte des rapports de domination et à construire un monde plus juste, où l’écologie ne se limite pas à la nature mais inclut aussi les histoires et les luttes des peuples marginalisés.
« Les structures qui rendent possibles la distribution mondiale des plastiques et leur complète intégration dans les écosystèmes et le quotidien des humains reposent sur une relation coloniale au territoire – c’est-à-dire sur le présupposé que les colons et les projets coloniaux ont accès aux terres autochtones pour mener à bien leurs visées d’occupation et de colonisation. »
Source ressource de la recherche sur les déchets de plage, et sur la méthode proposée par Liboiron.
Pour l’instant, il s’agit de la présentation de l’éditeur. Le résumé de l’ouvrage et quelques extraits seront disponibles bientôt.
Salué comme incontournable dès sa parution en anglais, Polluer, c’est coloniser est d’abord un livre de méthode, qui cherche à définir une éthique, une manière collective d’être au monde. Au fil d’une enquête sur l’histoire, la conception et la réglementation de la pollution engendrée par les plastiques, il montre que cette dernière n’est pas une expression ou un effet du colonialisme mais la mise en œuvre de rapports coloniaux à la terre, rapports que peuvent involontairement reproduire des militant·es et des scientifiques animé·es des meilleures intentions. Mais, éthique ne voulant pas dire leçon de morale, l’ouvrage rejette les jugements expéditifs et les idées toutes faites. La clé réside dans l’attention aux lieux : parce qu’une méthode est toujours située, inscrite dans des relations particulières à des territoires, elle est investie d’une responsabilité particulière vis-à-vis d’eux. S’appuyant sur un travail mené à Terre-Neuve-et-Labrador, Max Liboiron propose de bâtir une science anticoloniale, avec le double souci d’échapper aux cadres de pensée uniformisants et de livrer des enseignements dont d’autres, ailleurs, pourront s’emparer.
Max Liboiron est professeur·e de géographie à Memorial University (Terre-Neuve-et-Labrador) et dirige CLEAR, laboratoire interdisciplinaire dédié à la pollution plastique.