
Création d’un aquarium géant immergé dans la mer à partir des carcasses des véhicules abandonnés sur l’île de Colon.
Projet 6 étoiles :
- Se débarrasser des carcasses dépolluées qui dénaturent le paysage de Bocas ;



- Reconstituer le récif corallien grâce à ces carcasses ;
- Créer des abris et des espaces de protection (contre la chaleur due au dérèglement climatique) pour la faune et la flore donc rééquilibrer le biotope de la plage et le protéger des effets néfastes de la montée des eaux ;
- Amortir la force des vagues et donc ralentir l’érosion des plages grâce à ces barrages sous-marins ;
- Créer une attraction touristique unique au monde et/ou
- Participer à la connaissance scientifique océanographique et environnementale.
- Empouvoirement par résilience (action locale de sa conception à sa réalisation). Appui scientifique collaboratif.
Le Monstre est capable de merveille
ce que j’aime avec ce projet, c’est l’enthousiasme qu’il suscite.
El Monstro puede hacer maravilla
Lo que me gusta con este proyecto, es que viene de los Bocaneros, humanos y non humanos.
LOOk at this : The Monster makes beauty
The fishes love garbage :



Some « garbage » give house to the fishes
what we see (not what we expect, we think we see) :

Les débris de construction, les ancres abandonnées, des pneus, des buses de béton, des cages en métal,… Toutes ces matières « accrochent » la vie : s’exerce une adhérence entre l’objet abandonné, oublié désormais aquatique et le corail, l’algue, un mollusque. Cette adhérence, sorte de pro-biotope, attire d’autres vivants, comme les poissons, les méduses, une tortue,… Le déchet, ce monstre anthropocène, cette pollution monstrueuse pour la survie de la Terre, est devenu une merveille.
étymologie
Réalisation d’un aquarium immergé pour reconstruire une barrière de corail avec des carcasses de véhicules abandonnés. Origine locale. Déroulement participatif et collaboratif.
Issu du latin classique mirabilia, neutre pluriel substantivé de mirabilis, « merveilleux ». 1. Fait qui, par son caractère extraordinaire ou surnaturel, frappe d’étonnement ; prodige.
The Monster makes beauty. The project in English
The same, but different. Not the same place, not exactly the same idea
We are not the first one. In New York, they use old subways to reconstitute the coral. So they put the subway in the sea ! … Others « garbage », Same idea … in a small and beautiful Caribbean island … Bocas del Toro !
« One by one, the metro cars are deposited at the bottom of the sea. 16 nautical miles off the Indian River Inlet and 2.50 m below the surface of the ocean, the work is progressing well. Transported by barges, the abandoned cars join the first 666 cars amassed under the waves and help to transform the deserted seabed into a lush oasis, lined with algae and mussels. blue and sponges; the oars teem with bass and black tautogues.
“It’s a luxury fish residence,” Jeff Tinsman, who directs the artificial reef program for the Delaware Department of Natural Resources and Environmental Control, told the New York Times. Redbird Reef – named after the New York subway trains – now hosts more than 10,000 angling expeditions per year, compared to fewer than 300 in 1997. The quantity of seafood per square meter there has increased 400-fold in seven years. »
« Un à un, les wagons de métro sont déposés au fond de la mer. A 16 milles nautiques au large de l’Indian River Inlet et à 2,50 m sous la surface de l’océan, le chantier va bon train. Acheminés par barges, les wagons au rancart rejoignent les 666 premiers wagons amassés sous les flots et contribuent à transformer le fond marin désert en une oasis luxuriante, tapissée d’algues, de moules bleues et d’éponges ; les rames grouillent de bars et de tautogues noirs.
“C’est une résidence de luxe pour poissons”, explique au New York Times Jeff Tinsman, qui dirige le programme de récif artificiel du Département des ressources naturelles et du contrôle de l’environnement du Delaware. Le récif Redbird – du nom des rames du métro de New York – accueille aujourd’hui plus de 10 000 expéditions de pêche à la ligne par an, contre moins de 300 en 1997. La quantité de produits de la mer au mètre carré y a été multipliée par 400 en sept ans. » (…)
Le métro new-yorkais n’a pas le monopole des fonds sous-marins : automobiles, chars, réfrigérateurs, chariots de supermarché et machines à laver accueillent eux aussi les poissons.
La suite sur : https://www.courrierinternational.com/article/2008/05/07/le-metro-de-new-york-c-est-bon-pour-les-moules
Dans cet article : « Le métro de New York, c’est bon pour les moules« , se pose la question de l’amiante dans les rames. Ils ont décidé de s’en fiche à New York. Nous avons la solution : dépolluer les carcasses. Nous avons aussi remarqué que la buse de béton étant un meilleur isolant thermique que le métal, il nous faudra enduire le béton d’une couche fine de béton, qui va aussi améliorer l’adhérence des mondes marins végétaux et coralliens. Les entreprises locales de l’île sont compétentes pour préparer les carcasses de véhicules à devenir une résidence de luxe pour la faune et la flore !
El Monstro puede hacer maravilla Proyecto en español
El mismo proyecto, en la ciudad de New-York !
« Uno a uno, los vagones del metro son depositados en el fondo del mar. A 16 millas náuticas de la ensenada del río Indian y a 2,50 m bajo la superficie del océano, los trabajos avanzan a buen ritmo. Transportados en barcazas, los vagones abandonados se suman a los primeros 666 vagones acumulados bajo las olas y contribuyen a transformar el fondo marino desierto en un exuberante oasis, repleto de algas y mejillones. azul y esponjas; los remos están llenos de bajos y tautogues negros.
« Es una residencia de peces de lujo », dijo al New York Times Jeff Tinsman, quien dirige el programa de arrecifes artificiales para el Departamento de Recursos Naturales y Control Ambiental de Delaware. Redbird Reef, que lleva el nombre de los trenes del metro de Nueva York, acoge ahora más de 10.000 expediciones de pesca al año, frente a menos de 300 en 1997. La cantidad de productos del mar por metro cuadrado se ha multiplicado por 400 en siete años ».
Blog à part
Humain, déchets et petits poissons : récit imaginaire, mais … probable. Le hasard de Donna Haraway ?!
Il était une fois buse en béton fraîchement coulée qui coula. Vent fort? Paresse humaine? Accident? Fugue ?
Nous ne saurons probablement jamais. Mais nous pouvons imaginer qu’elle date des travaux de rénovation de la route, et plus précisément de l’estuaire, en octobre-décembre 2023.

Une autre buse, mystérieusement oubliée le bord de la rote, à deux cents mètres plus ou moins de l’estuaire (cf.ci-dessous). octobre 2024

ici
La buse est immergée « ici » sur la photographie. D’où l’hypothèse qu’elle ait glissé « à partir » du point de vue. Mais alors, comment a-t-elle pu glisser si loin de la berge ?
Il aura donc fallu une année pour que le déchet, la buse immergée, soit devenu utile à la faune et à la flore et indispensable à sa survie à cet endroit. Autour, le sol est aride, désertique. L’effet bénéfique de la présence de la buse frappe d’étonnement. C’est ce contraste qui a permis au naturaliste bocanero d’extrapoler : multiplier artificiellement les « déchets » au fond de la mer pour ramener de la vie !

Yalla **Let’s go ! Vamos !
Allons-y !
** yalla est une interjection courante au Panama et au Nicaragua,
ici, sur un mur de la petite ville de Bocas del Toro, 2024
“Yalla !” dans la file de l’aéroport, “Yalla !” pour inviter les enfants à se dépêcher de se préparer pour partir à l’école, “Allez, Yalla ! à plus tard” pour dire au revoir. Au Liban, impossible de passer à côté de cette expression, qui vient ponctuer si fréquemment les conversations. Tenant à la fois de l’interjection et de l’impératif, c’est dans tous les cas un terme qui propose de se mettre en mouvement, d’aller de l’avant.
source : https://www.courrierinternational.com/article/blog-liban-yalla-ou-la-philosophie-libanaise
Yalla! Pareil en Amérique centrale … Impossible de passer à coté de cette expression. Ceci n’est pas très catholique … Comment expliquer ce mystère ? Bayardo Gamez, anthropologue nicaraguayen, me propose une piste chez les Colons espagnols au 16e siècle. Celle des esclaves est aussi envisagée (et peut-être celle de colonies marrones). Autre fait étonnant, à Bocas del Toro vit une ethnie indigène musulmane … sans le savoir. « C’est possible » me répond l’un d’eux. Quelle histoire ! Quel suspens ! Comment expliquer Yalla au Liban comme au Panama, à Bocas del Toro ? Il me semble comprendre dans ce fait un indice du « Somos Unos, une agrégation, une adhérence culturelle pacifiste (à force) caractéristique de ce « Nouveau Monde » où 4% de survivants au génocide amérindien durent composer avec la Terre, Colons de toutes classes, de toutes origines, de tous statuts, de toutes cultures. Un métissage à l’opposé du compartimentalisme, -sytème des catégories- hérité du différencialiste et nécrophile système colonial plantacionocène.
Rompre la frontière poreuse et imposée par le pouvoir colonial : fabriquer le nous. Comment faire ?
Edgar Morin
Didier Fassin
Levinas






