Libertalia

& Les pirates des Lumières : Defoe & Graeber à Madagascar

« Pirate des caraïbes »

Libertalia, fameuse république pirate :

🏴‍☠️

Résumé de Libertalia

Titre : A General History of the Pyrates
Auteur présumé : Captain Charles Johnson (probablement un pseudonyme de Daniel Defoe)
Date : 18é siècle => // Pirates des Lumières

L’histoire de Libertalia

Libertalia est une utopie pirate fondée par un capitaine imaginaire, James Misson, un noble français devenu pirate par conviction politique.

🧭 Parcours de Misson :

Misson s’embarque sur un navire français, Le Victoire, et fait la rencontre d’un prêtre philosophe, Carracioli.
Ce dernier le convertit à une philosophie égalitaire et anti-autoritaire : contre l’esclavage, la monarchie, la religion organisée, et le capitalisme.
Ensemble, ils mènent une mutinerie, se débarrassent de l’autorité royale, et transforment le navire en une expédition libertaire.

🌴 Fondation de Libertalia :

Misson et ses compagnons débarquent à Madagascar, où ils fondent la ville de Libertalia.
Cette colonie pirate repose sur :
L’égalité absolue entre ses membres (aucune hiérarchie militaire ou économique) => femmes non comprises (rapt & viols)
Le rejet du nationalisme : pas de drapeau, sauf le mot « Liberté »
L’abolition de la propriété privée
La redistribution équitable des richesses prises lors des pillages
Le respect des populations locales => femmes non comprises (rapt & viols) + colonisation : Libertalia est une colonie

⚔️ La fin de l’utopie :

Libertalia prospère un temps, mais elle est finalement attaquée par des pirates rivaux et des ennemis malgaches.
Misson disparaît mystérieusement lors d’un naufrage, et la cité est détruite.
Le rêve égalitaire de Libertalia meurt avec lui, sans avoir laissé de traces concrètes.

Sens et portée du récit :

Critique du colonialisme et du capitalisme : Libertalia offre une alternative radicale aux systèmes d’oppression européens.
Utopie piratesque : C’est un fantasme politique : la mer comme espace de liberté, hors de l’ordre établi.
Fiction ou réalité ? Aucune preuve historique de l’existence de Misson ou de Libertalia. La plupart des historiens pensent que le récit est entièrement inventé. Si le sujet vous intéresse, lire « Les Pirates des Lumières » de l’anthropologue David Graeber. Du côté de l’archéologie, les traces sont minces, mais ces dernières années, quelques vestiges ont été inventoriés, qui sont attribués aux pirates de Madagascar. Il est donc possible, voire probable que ce récit ne soit pas entièrement inventé, mais plutôt un composite entre réalité (transportées avec les bateaux), extrapolation des récits des marins et imagination de l’écrivain.

Quoi qu’il en soit ;

Libertalia incarne une utopie pirate, construite contre l’extractivisme, l’esclavage et la domination impériale, tout ce que notre pirate sur l’île de Colon, Diogène, déteste.