overdose de néologismes

Comme le dérèglement climatique est à effet exponentiel, la décolonisation des savoirs l’est tout autant. Le foisonnement des oeuvres tout aussi palpitantes les unes que les autres, la multiplication des termes-concepts,…

Un trader anglais reconverti en activiste anti-mondialiste proposait, pour sortir de ce système toxique et nécrophile, de découper le dragon en fines tranches. Ce qu’il voulait dire, c’était que le système « en face » était si puissant que pour le détruire, il faudra s’attaquer à toutes ses parties, dans le moindre détail. Les Subaltern Studies, qui se proposent de « provincialiser l’Europe », nous enseigne la pensée postcoloniale pour penser la différence historique (Chakrabarty, 2000).

Les mots sont importants, les néologismes augmentent la perception du système capitaliste. Son besoin de clore les bouches et de clôturer les prairies, sa matrice hiérarchisante, écocide et coloniale, ses systèmes coercitifs (école, travail, prison, …),…

Les chercheur’e’s sont importants, qui se consacrent à réfléchir et intelligibiliser des phénomènes.

Par contre, l’individualisme galopant atteint tous les cerveaux et postures, et parfois le néologisme ou le concept sert la querelle et l’ego. Le mot libérateur devient classificatoire : « beauf » pour occidental versus « barbare » pour « non blanc » (Bouteldja). Le doute me vient alors sur le goût pour la confusion. Dispute, querelle, parisienne, soulignait un détracteur, donc de l’épicentre des Lumières. Quelle ironie ! Il me semble remarquer un durcissement de postures, qui figent et débats et pensées. Moi-même je l’y perds et m’échappe. Monologuâmes ?