économies politiques

et vice versa : politiques économiques

Bullionisme, mercantilisme, capitalisme, impérialisme, …

Le mercantilisme est un courant de pensée économique contemporain de la colonisation du Nouveau Monde et du triomphe de la monarchie absolue, depuis le XVIe siècle, jusqu’au milieu du XVIII e siècle en Europe et ses colonies.

capitalisme colonial

Le bullionisme est un courant de pensée économique espagnol du XVIe siècle qui repose sur la conviction que la quantité de métaux précieux détenue par un pays est la mesure de sa richesse, et que l’Etat doit à tout prix inciter l’accumulation de ces métaux sur son territoire. Il préconise particulièrement l’exploitation et l’importation minière à partir des colonies, et également d’empêcher l’or et l’argent entrés dans le pays de sortir des frontières. Le bullionisme a été la matrice primitive du mercantilisme.

Il considère que « le prince, dont la puissance repose sur l’or et sa collecte par l’impôt, doit s’appuyer sur la classe des marchands et favoriser l’essor industriel et commercial de la Nation afin qu’un excédent commercial permette l’entrée des métaux précieux ».

  • Le mercantilisme contribue également au développement de relations économiques plus ou moins forcées et/ou inégales (apparition de l’impérialisme et du colonialisme : toute nation réputée forte doit chercher à s’emparer de territoires pour obtenir un accès aux matières premières et/ou un débouché à ses activités. Au cours de la période, le pouvoir des nations européennes s’étend tout autour du globe. À l’instar de l’économie intérieure, cette expansion fut souvent le fait de monopoles, tels que la Compagnie des Indes ou la Compagnie de la Baie d’Huston … ou aujourd’hui Google, dite technocratie, etc

individualisme capitaliste

La montée de l’esprit individualiste accompagne le développement du capitalisme ; bullionisme, mercantilisme, industrialisation, libéralisme, … Comment être solidaire du voisin que l’on dépouille, que ce voisin soit un humain, un minerais, une sève de caoutchouc ou de bouleau ? Comment se donner bonne conscience ?

La vision pessimiste de la nature humaine (intégrée par exemple aux travaux de Thomas Hobbes) selon laquelle chaque agent essaye de trouver son avantage, fût-ce au détriment des autres, se retrouve également dans la vision puritaine du monde. Pour les membres des nouvelles classes sociales et des nouveaux métiers, la réussite se révèle être une affaire d’action, d’initiative et de volonté largement personnelle. Le « salut individuel » apparaît de plus en plus conditionné par les œuvres, et moins par le statut ou le discours. Cf. ordolibéralisme européen triomphant depuis le Traité de Masstricht.

ordolibéralisme

Très méconnu, l’ordolibéralisme, né des entrailles de la pensée protestante bourgeoise en pleine expansion dès le 17e siècle, est une doctrine politique puissante au sein de la Communauté Européenne (CE) Empreinte de morale, elle organise, ordonne le monde sur une image biblique des plus simplistes, mais qui expliquent, faire comprendre nombre de politique de conservation de la nature. Ci-dessous un petit bonus au cours d’ordolibéralisme (disponible sur YouTube) donné par l’anthropologue politique Alexandre Duclos (que je vous conseille) sous forme d’anecdote pertinente :

impérialisme

L’impérialisme ou expansionnisme est une stratégie et doctrine politique de conquête, visant la formation d’un empire ou d’une domination. Elle peut s’appuyer sur une justification historique, sur le nationalisme ou l’idée d’une menace extérieure comme dans le cas de l’eurasisme, ou encore sur l’idée d’une « mission civilisatrice » comme dans le cas des anciens empires coloniaux européens. Pour John Atkinson Hobson, la nouveauté dans l’impérialisme de la fin du xixe siècle et du début du xxe siècle, c’est qu’il n’est plus lié à l’idée d’un empire couvrant le monde connu, comme c’était le cas dans le cadre de la Pax Romana. Au contraire, à la suite de la montée du nationalisme au xixe siècle, cet impérialisme donne lieu à une lutte entre empires concurrents (Empire allemand, Empire britannique, Empire russe, …). Sur le plan économique, l’impérialisme est alors de nature protectionniste et s’oppose au libre-échange. Par ailleurs, ses liens avec certaines formes de capitalisme (un système économique, politique et social fondé sur la propriété privée des moyens de production et d’échange) monopolistique sont mis en avant par de nombreux auteurs marxistes. De nos jours, ce terme est employé de façon large pour désigner tout rapport de domination établi par une  nation ou pays sur un ou plusieurs autres pays.

coloni!alisme

Le colonialisme est une doctrine ou une idéologie justifiant la colonisation entendue comme l’extension de la souveraineté d’un Etat sur des territoires situés en dehors de ses frontières nationales. La notion intellectuelle du colonialisme est cependant souvent confondue avec la pratique même de la colonisation étant donné que l’extension de sa souveraineté par un État implique dans les deux cas la domination politique et l’exploitation économique du territoire annexé.

Frantz Fanon, Malcom Ferdinand, Seloua Luste Boulbina, Mohamed Meziane : Caliban et la Colonie,

Durant la seconde partie du XIXe siècle, l’idéologie colonialiste s’est développée sous l’égide d’un mouvement colonial en Europe dans beaucoup d’Etats européens, en France, en Belgique, au Canada, aux USA, e.a., se présentant notamment sous l’idée d’une  » mission civilisatrice » ou sous celle du White Man’s Burden (le fardeau de l’homme blanc). Elle était fondée sur la notion d’impérialisme et tentait de donner un fonds de doctrine politique à la nouvelle vague de colonisation. Elle s’est appuyée sur la doctrine juridique élaborée depuis le XVIe siècle qui justifiait l’occupation de territoires sans maître ou non constitués sous forme d’État comme mode légal d’acquisition.

capitalisme

Le capitalisme est un système économique caractérisé par la propriété privée des moyens de production, la séparation du capital et du travail, et la régulation marchande. Par extension, le terme peut également désigner l’organisation sociale ,induite par ce système ou un système fondé sur l’accumulation du capital productif fondé sur la recherche du profit. Les acteurs du système capitaliste sont les individus, des entreprises, des associations, des fondations, voire l’Etat quand il assume un rôle économique. Le système capitaliste a connu une diffusion croissante depuis la révolution industrielle et est actuellement le système économique de la plupart des pays de la planète. Succédant au féodalisme, il s’est développé historiquement à partir de l’Italie à la fin du Moyen Âge avant de se diffuser en Europe, en Amérique du Nord, puis dans le reste du monde notamment à partir du xixe siècle. Source de développement économique et de croissance, mais aussi d’inégalités, il a permis l’industrialisation précoce de l’Angleterre et ensuite d’autres pays européens et de l’Amérique du Nord.

Et vite fait …

Karl Marx (1818-1883) était un philosophe, économiste, historien et théoricien politique allemand. Il est surtout connu pour avoir développé le marxisme, une critique du capitalisme et une théorie révolutionnaire visant à l’instauration du communisme.

Principales idées :

  • Lutte des classes : L’histoire est une succession de conflits entre classes sociales, notamment entre la bourgeoisie (propriétaires des moyens de production) et le prolétariat (travailleurs exploités).
  • Matérialisme historique : L’évolution des sociétés est déterminée par des facteurs économiques et non par les idées ou la politique.
  • Aliénation du travail : Dans le capitalisme, les travailleurs sont dépossédés du produit de leur travail, ce qui les rend étrangers à eux-mêmes.
  • Dictature du prolétariat : Phase transitoire après une révolution où les travailleurs prennent le pouvoir pour abolir les classes sociales et instaurer une société sans État ni propriété privée.

Œuvres majeures :

  • Le Manifeste du Parti communiste (1848) (avec Friedrich Engels) : Appelle les ouvriers à s’unir contre le capitalisme.
  • Le Capital (1867) : Analyse en profondeur le fonctionnement du capitalisme et ses contradictions.

Son influence a été et est immense, donnant naissance à des mises en pratique communistes) plus ou moins heureuses et inspirant de nombreux mouvements et théoriciens révolutionnaires à travers le monde, de riches critiques et disputes, … qui témoignent de la pertinence de ses réflexions philosophiques, économiques, historiques, sociales. En matière de féminisme aussi, Karl, bien qu’un tantinet masculiniste (le terme n’existe pas encore au sein de son foyer), a fait réfléchir les féministes les plus radicales; marxistes Un penseur interdisciplinaire à la façon d’un homme orchestre ?

Marx et l’écologie

Sa réflexion sur l’extractivisme, sur l’état de la nature capitalisée et la situation du prolétaire désormais partie de machine déconnectée de la nature… Oui, oui ! Karl Marx est aussi un écologiste avant l’heure, évidemment ! Car Karl Marx a écrit sur la nature, bien que ce ne soit pas son principal objet d’étude, puisque ses analyses du capitalisme intègrent des réflexions sur l’exploitation de la nature et les limites écologiques du système économique, mais aussi sur la transformation par le capitalisme de la relation entre la nature et la culture. En réalité, certains chercheurs, dont je suis, considèrent qu’il était un écologiste avant l’heure.

La nature dans la pensée de Marx :

  1. Le métabolisme entre l’homme et la nature
    Marx parle d’une « rupture métabolique » (Stoffwechsel en allemand) entre l’homme et la nature causée par le capitalisme. Selon lui, le système capitaliste extrait des ressources de la nature et les utilise de manière non durable, créant un déséquilibre entre production humaine et cycles naturels.
  2. L’exploitation de la nature et des travailleurs
    Dans Le Capital, Marx établit un parallèle entre l’exploitation du prolétariat et celle de la nature. Il critique l’idée que le capitalisme peut croître indéfiniment sans conséquences écologiques, soulignant que la surproduction et l’épuisement des sols en agriculture, par exemple, sont des manifestations de cette logique destructrice.
  3. L’agriculture et l’épuisement des sols
    Marx s’appuie sur les travaux du chimiste Justus von Liebig pour montrer comment l’agriculture capitaliste épuise les sols en extrayant les nutriments sans les restituer, ce qui illustre l’impact négatif du capitalisme sur les écosystèmes.

Bien qu’il n’ait pas développé une pensée écologique au sens moderne, Marx a identifié des contradictions écologiques du capitalisme qui résonnent fortement avec les préoccupations actuelles. Des penseurs comme John Bellamy Foster (Marx’s Ecology) ont souligné que Marx pourrait être vu comme un précurseur de l’écologie politique, en raison de sa critique du capitalisme comme un système fondé sur la surexploitation des ressources naturelles et humaines.

Ainsi, même si Marx n’était pas un écologiste au sens strict, ses analyses offrent des outils pour comprendre la crise environnementale actuelle sous l’angle du capitalisme.

Patriacapitalisme

Patriacapitalisme. Ce terme est une fulgurance. C’est le terme d’années de réflexion sur le lien matriciel entre patriarcat et capitalisme/appropriation/colonialisme qui tout à coup se pose, avec ce mot-valise.

Ces dernières années, avec le numérique peut-être, et l’accélération des dégâts de l’humain sur la nature, les néologismes ont fleuri chez les scientifiques.

Anthropocène

Fascisme, régime autoritaire, proto-fachisme,technofascisme, démocratie autoritaire, … Le retour ! 2025 …