Mes premières observations sur les plages de Colon permettent de constater qu’effectivement le déchet est un « catalyseur » (…) Idéal pour « saisir les négociations quotidiennes de la vie » (Guitard et Milliot, Ibid.).
Contour
Colón incarne une forme contemporaine du « tourisme de plantation » où le paysage paradisiaque, soigneusement entretenu selon les désirs exogènes, est le fruit d’un travail quotidien invisible de gestion et d’élimination des rebuts.







Que signifient ces déchets pour les usagers de la plage : travailleur, touriste et employeur ? Comment font-ils relation dans cet espace, la plage ou l’île, pris dans des dynamiques économiques, historiques, et sociales ? Les actions de gestion des déchets reflètent-t-elles des systèmes de compréhension du vivant ? “L’anthropologie du déchet constate que “les tensions autour du propre (pureté ndlr) et du sale (souillure, ndlr) sont d’excellents analyseurs permettant de saisir par les pratiques, les gestes, les objets, les aléas de l’administration politique de ces territoires comme des négociations quotidiennes de la civilité” (Guitard & Milliot 2015). Une ethnographie du déchet et de ses rites sur les plages de Colon va tenter de comprendre les conflits entre usagers, mais offre aussi à voir des pistes de solutions environnementales propices à améliorer la cohésion sociale[1] : 5% de la population de Colon construit déjà un rempart contre la montée des eaux (Diéguez Pinto 2020). Le savoir des communautés natives, – leurs connaissances fines de l’écosystème local-,ne semble pas faire l’objet d’échange (de savoirs) avec les scientifiques.
La technique des buttes de déchets organiques sur les plages de Colon est rendue possible grâce à une collaboration entre des jardiniers des hôtels, des jardiniers des plages et les employeurs.







mur de pneus anti-érosions