Warning : ceci est un panorama totalement partiel de l’événement formidable pour diverses raisons : ceci est aussi une page collective qui souhaite des contributions de collègues rudologues (textes, abstacts, photographies, …)
Sky my English : mon cerveau a eu tendance parfois, à se fatiguer par manque de bilinguisme suffisant :
OTB,Aussi travail Blindé : Deux communications avaient lieu en même temps ;
Horaire aussi fou que passionnant : bon enfant, parfois surréaliste et clownesque, presque sans déchets, pal-pi-tant !
les photographies ci-dessus ont été empruntées à la Comunalidad OTB ; Les autres ci-dessous d’la Plasticienne de surface, Phd in rudology
2e jour
10.00-10.15 10.15-10.55
Writing session Convenors: Sam Parsley PhD/Postgraduate workshop Convenors: Hervé Corvellec, María José Zapata Campos, Patrik Zapata & Alison Stowell Informal dinner/drinks for early arrivals
Official opening of the conference – Pascal Picard, Vice President (Research), Le Mans Université, Alliance Colours – Alison Stowell, Organiser of Opening the bin 3, University of Lancaster – Nathalie Lazaric, Director of the French CNRS network (GDR) “Waste, Values and Societies” – Jannick Rumeau, Co-director of the “PEPR Recycling” national research programme – Adeline Pierrat, Jean-Baptiste Bahers & Mathieu Durand, OTB4 organisers
PhD workshop review In parallel: Official recognition of the “Rudology Totem Site” Plastic Bestiary presentation Introductory keynote: Key note #1: Baptiste Monsaigeon (Sociology, Reims Université, CNRS bronze medal)
En compagnie du chercheur et rudologie hollandais Luuk Schröder je suis rentrée du Mans sans encombre, et même sans imaginer que quelques jours plus tard, les autoroutes de France seraient empruntées par des tracteurs, qui bloqueront les routes contre les massacres de vaches, veaux, taureaux, par milliers, sans raison valable, si ce n’est ce mépris structurel, endémique, pour la vie des animaux.
Quand l’animal devient déchet, tas, puanteur, carcasses, borne de territoire dans une décharge, sur une plage, barrage sur une route, jet (de sang) sur une façade. Quelle sombre histoire anthropocène.
La colère des agriculteurs ne retombe pas tel qu’en témoigne le blocage de la RN124 ici à Auch dans le Gers ce mardi 16 décembre au soir. Crise de la Dermatose, accord de libre-échange du Mercosur, décès d’éleveurs… les raisons de la colère sont nombreuses en cette fin d’année 2025. Depuis début décembre 2025, la dermatose nodulaire contagieuse des bovins, une maladie virale qui affecte les bovins et provoque fièvre, nodules cutanés, baisse de production de lait et pertes économiques, est au cœur d’une crise majeure dans le monde agricole français.
Bien qu’elle ne soit pas transmissible à l’être humain, cette épizootie a poussé les autorités à appliquer des mesures de lutte très strictes : dans l’Union européenne, le protocole sanitaire impose l’abattage intégral des troupeaux dès qu’un seul animal est diagnostiqué positif pour enrayer la propagation. Cette politique est considérée comme essentielle par les autorités sanitaires françaises pour éviter un épuisement massif du cheptel national. En France, plus de 110 foyers de DNC ont été identifiés depuis juin 2025 et environ 3 300 bovins ont été abattus selon les chiffres ministériels. Le gouvernement a aussi lancé une vaste campagne de vaccination d’1 million de têtes supplémentaires, en plus des millions déjà inoculés, pour reprendre l’initiative face à la maladie. La ministre de l’Agriculture a affirmé que ces mesures, bien qu’extrêmes, étaient nécessaires pour protéger l’ensemble du cheptel et éviter des pertes bien plus importantes.
Mais ces décisions ont suscité une colère paysanne profonde et des manifestations d’ampleur, en particulier dans le Sud-Ouest de la France. Le 9 décembre après la détection d’un cas dans une exploitation des Bordes-sur-Arize (Ariège), les services vétérinaires ont ordonné l’abattage total des 208 bovins du Gaec de Mouriscou. Cette annonce a été vécue comme un choc par les éleveurs : malgré la mobilisation de plus de 500 agriculteurs venus bloquer l’accès à la ferme, l’abattage a été effectué le 12 décembre, sous le contrôle des gendarmes après une soirée d’affrontements. Cette crise sanitaire s’inscrit dans une mobilisation agricole plus large depuis des mois. Les agriculteurs expliquent être acculés par une accumulation de difficultés économiques, réglementaires et concurrentielles.
Depuis fin 2024 se sont déroulés des mouvements de blocages d’axes routiers, occupations de ronds-points, manifestations avec tracteurs et actions symboliques (barrage sur autoroute, épandage de lisier devant des préfectures, blocages de centres urbains) partout en France. Ces mobilisations rassemblent autant des syndicats agricoles (Coordination Rurale, Confédération paysanne, et d’autres) que des collectifs indépendants de paysans fortement mobilisés contre les politiques qu’ils jugent destructrices pour leurs exploitations. La Coordination Rurale, en particulier, apparaît comme l’un des syndicats les plus offensifs ces dernières semaines : elle a appelé à bloquer l’accès à des fermes ciblées pour éviter les euthanasies, à organiser des actions de rue et à maintenir la pression contre des mesures qui, selon elle, « déciment la profession ». Ses porte-parole ont dénoncé l’abattage systématique des troupeaux comme incompatible avec une gestion raisonnée et ont réclamé une vaccination généralisée plutôt que des abattages massifs, ainsi qu’un véritable dialogue national sur l’avenir de l’élevage bovin.
Cette crise se déroule parallèlement à un enjeu politique européen majeur : l’Union européenne doit se prononcer d’ici le 20 décembre sur l’accord de libre-échange UE-Mercosur avec le bloc sud-américain (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay).
Les agriculteurs français sont fermement opposés à cet accord, craignant qu’il n’entraîne une concurrence déloyale avec des produits agricoles importés à bas coût. Dans ce contexte, l’attitude de la France, qui a qualifié l’accord d’« inacceptable dans sa forme actuelle » et a demandé un report du vote, reflète en partie les pressions internes exercées par le monde agricole, qui voit dans le Mercosur un risque supplémentaire pour la viabilité de leurs exploitations. source : https://www.youtube.com/watch?v=Re6_aNdZoN4
J’ai écouté : Il faut vraiment arrêter. Moi je veux pas que mes enfants, tous les enfants d’ici, ils mangent de la merde.
Tout ce qui s’est passé dans cette ferme (…) l’abattage de 27X bêtes, aucune de malade. (…) je suis encore ému de voir ce qui s’est passé, d’avoir discuté avec toutes ces personnes, des gars, des femmes, des petits, des braves gars qui demandent qu’à vivre (…) et je suis vraiment désolé (…) malheureusement on y est pas arrivé. (…) C’est pour faire passer le message à tous ces petits gendarmes, là. (…) Je vais vous dire ce que vous avez fait. Vous avez craché sur le drapeau français, vous avez craché sur les gens qui chantaient la chanson des partisans (…) vous êtes que des pourritures ! vous n’y connaissez rien de la vie (…) je ne peux plus vous voir en peinture ! (…) Vous savez à quoi j’ai pensé ce matin, quand j’ai faitça ?! J’habite près de Limoges, pas loin d’Oradour-Sur-Marne (…) Vous savez ce qu’ils ont fait les SS ?! Ils les ont tous gazés, ils les ont tous tués… Mais vous vous avez fait ça avec des bêtes, avec des bêtes qui sont beaucoup plus intelligentes que vous ! (…) J’en ai honte, j’en ai honte de vous voir. (…) Vous ! Vous les femmes de CRS (…) Essayez svp de leur mettre quelque chose dans la tête vous avez un droit de réserve. Vous êtes des traîtres. (…) et y’a beaucoup de mecs qui sont avec moi. Des hommes, des femmes. Vous potes des bon à rien, des bons aryens*. Vous êtes quoi ?! Alors maintenant ça suffit arrêtez il est grand temps. Alors …y’en a qui ont posé les boucliers, j’en ai vu, les pauvres bêtes (…) moi je les entendais crier depuis le bout là-bas. (…) C’est ce qu’il cherche Macron, à nous diviser (…) Voilà, c’est mon coup de gueule, j’ai vu trop de gens pleurer (…) Vous avez pas de coeur. (…) Voilà mon coup de gueule, j’espère que ça va passer. (…) Et si vous me tuez, c’est pas de problème (…)mais je sais que la relève sera faite derrière et ils me vengeront. Et nous on est pas méchants, mais on va le devenirsi ...
j’ai entendu : C’est un génocide ! en effet, c’est la disparition de cheptels sélectionnés sur plusieurs générations de paysans et de taureaux, c’est l’effet d’une Europe de Mastricht. Nous avions dit non. On dit le peuple idiot, inculte, incapable de comprendre les affaires de l’Etat et du commerce. Pourtant, le peuple avait raison. Le Traité de Maastricht de 2005 était un coup d’état d’une Europe mercantile, coloniale, extractiviste, et génocidaire. Cette Europe n’aime pas le Vivant, marchandise comme une autre, humain, vache, peuplier, pays …
sur cette page, sur cette place ce 18 décembre, s’exprime la mort, latente, lente. « génocide », « corde », pendu », « mort », « crevé », mais aussi … cercueil, « rêve », « silence ». Mais la révolte, aussi, structurelle, profonde, existentielle, globale, intercontinentale, sonore, joyeuse. #nomercosur
j’ai lu : Attention beaucoup (…) d’extrême droite étaient présents à Bruxelles hier. En effet, l’extrême droite profite de toutes circonstances pour se taper l’incruste. Cependant, Attention au délit classiste. Le sauvage qui se révolte pense toujours mal, dans l’esprit bourgeois. Les Gilets Jaunes ont été taxés de fascistes, comme les révoltés des banlieues en 2005 ont été traités de sauvageons, racaille. Des anathèmes utiles pour discréditer le peuple, et ses revendications. Ils s’agit de notre assiette commune.
(ce qui n’empêche pas les exaltations Christo sensu ^^: https://www.youtube.com/shorts/_Wtwm6xyYCM : l’extrême droite est un vrai problème, mais comme l’a montré l’histoire, c’est pas les ouvrier’e’s et les paysan’nne’s qui ont mis le nazisme au pouvoir, mais la bourgeoisie, petite et moyenne, surtout (cF. pour cette matière Johan Chapoutot et Olivier Mannoni). Révolte paysanne et populaire, donc, sous le signe du barrage et de One Piece. En vrai le peuple réside vaillamment à la propagande raciste, islamophobe, sexiste, qui inonde les médias. Il dispute mais dialogue sur les réseaux, résiste aux bots et aux agitateurs, n’est pas dupe, pas plus que le bourgeois. Simplement, l’humain est paresseux, trouillard, avec un goût rapide pour le pouvoir et l’appropriation de ce qui ne se mange pas.
« analyse socio-historique des déchets organiques issus des supermarchés en France et en Belgique » propose une analyse des dynamiques d’extractivisme ordinaire à partir d’une révolte paysanne décembre 2025. à venir.
La révolte paysanne
A travers les siècles
Les Jacqueries en France: résumé historique
Définition : Le terme jacquerie désigne les révoltes paysannes survenues en France principalement au Moyen Âge, en réaction à la fiscalité lourde, aux abus des seigneurs et aux conséquences des guerres. Le mot vient du surnom « Jacques » donné aux paysans par les nobles.
Révolte des coquillards ou mouvements paysans ponctuels en Bourgogne et en Normandie.
Jacqueries plus tardives au XVIᵉ siècle, comme la révolte des paysans du Languedoc.
Analyse historique :
Selon Georges Duby (Les Trois Ordres ou l’imaginaire du féodalisme, 1978), ces révoltes reflètent la tension entre un monde rural en crise et un ordre féodal rigide.
Elles montrent la fragilité de l’État médiéval face aux crises sociales et la brutalité de la répression seigneuriale.
Sources secondaires :
Le Roy Ladurie, Emmanuel. Histoire du climat depuis l’an mil, 1967 (pour contexte de crises et famines).
Duby, Georges. Les Trois Ordres ou l’imaginaire du féodalisme, 1978.
Froissart, Jean. Chroniques, XIVᵉ siècle
A travers les continents, ici en 2023 au Panama, à Bocas et au printemps 2025 : Juin, avec une interview d’un cacique paysan ici.
18 Décembre 2025,Bruxelles, au coeur de l’Europe, place du Luxembourg
Près de 7.300 agriculteurs sont venus manifester leur colère contre l’accord UE-Mercosur à Bruxelles ce jeudi. Plusieurs incidents ont éclaté dans le quartier européen, obligeant les forces de l’ordre de mettre fin à la manifestation. Plusieurs perturbations sont encore à prévoir dans et autour de Bruxelles. Source : Le Soir, en ligne
Sur la route qui mène à la place du Luxembourg, un très long embouteillage … Les habitant’e’s, les passant’e’s sont visiblement, manifestement solidaires.
Le contraste entre la violence policière et l’ambiance populaire bon enfant. Chansons avec les Klaxons, brasero avec pompe à bière et frigos… Un coin de la place semble-t-il tenu par des français est en mode techno-bières. Non pas que quelques violences ne sont pas commises par quelques jeunes masqués, -ou pas-, mais ces violences sporadiques baignent dans une atmosphère de » fête de village », et manifestant’e’s et passant’e’s « ne semblent pas angoisser « comme d’hab », genre.
c’est que les manifestants, hommes, femmes, enfants, jeunes se re-connaissant. « Ah tu es là! » « On va pour un verre ? » « On est tous par-là ! Viens (et le tracteur de bouger de place, à l’aise et délicat comme la tondeuse à gazon de Gaston. ça fait tout de même un peu peur. Les roues des engins sont plus hautes que moi, et les agriculteurs chevronnés vous garent ce mastodonte à la Fangio).
Le tracteur est un engin qui balaie les forces de l’ordre. En réalité police ne peut rien. Les agriculteurs ont été/sont pacifiques.
Les lacrymos font monter la tension. Le face-à-face agriculteurs et police devient nerveux, se raccourcit en crescendo.
Ci-dessus, dans la video, on voit un jeune homme et une jeune femme qui discutent, au milieu des lachrymos, comme s’il était au bar du coin, relax. Du coup, je m’aventure vers « l’Europe », puis recule fissa fissa. Le lacrymo me pique le nez. La plupart des émeutiers portent des masques à gaz. Les autres se pressent les espaces clairs, respirables. Parfois, le vent tourne, et les gens se bougent, plus ou moins lents, vers « là où y’a pas de fumée ».
Changer de point de vue, avec deux jeunes agriculteurs résolus. Champ et contre-champ, hauteur.
Je photographie ce parapluie, -réflexe de rudologie* en arrivant sur la place fumante et pétaradante (rudus*déchet)-. Je retrouve ce parapluie plus tard, lorsque je suis perchée sur le tracteur de deux jeunes agriculteurs. En plus, le type me fixe en rigolant, comme s’il me faisait une blague, avec ce parapluie
21 décembre 2025 Info + Dermatose nodulaire contagieuse des bovins (DNC) : point de situation
source : gouvernement français
Voici le point sur l’avancement de la vaccination dans les 10 départements du Sud-Ouest, au 21 décembre 2025.
Actualités
Pour limiter la propagation du virus, les mesures suivantes s’appliquent sur l’ensemble du territoire national jusqu’au 1er janvier :
les rassemblements festifs de bovins sont interdits ;
les notifications de mouvements de bovins doivent être faites dans les 24 heures qui suivent le mouvement (au lieu de sept jours), uniquement pour les centres de rassemblement et les marchés aux bestiaux ;
les moyens de transport de bovins devront être désinsectisés en cas de mouvement commercial en dehors de France.
Point de situation en France
Depuis le 29 juin, 113 foyers ont été détectés en France au total : Savoie (32), Haute-Savoie (44), Ain (3), Rhône (1), Jura (7), Pyrénées-Orientales (21), Doubs (1), Ariège (1) et Hautes-Pyrénées (1), Haute-Garonne (1), Aude (1).
À date, tous ces foyers, sources avérées de virus de cette maladie contagieuse, ont été dépeuplés, c’est-à-dire éteints.
cet enfant, ce moment me touche beaucoup. Le « pantalon brun » (agriculteur belge) vient de me raconter pourquoi il est ici, ses copains l’écoutent, et rigolent de ce petit gilet jaune (son fils), trop grand pour le jeune garçon qui se moque, mature et déterminé, de son slogan. Pourtant, le sujet est le suicide.
D’évidence, la tentation de se soumettre à la soumission d’une autorité est grande chez les humains soumis à des chocs (cf. Naomi Klein) récurrents et de plus en plus traumatiques (l’ensemble est soumis à la peur de la destruction imminente). Comme d’évidence la peur est gigantesque chez nos dirigeants de nous voir nous révolter, de Bocas del Toro à Bruxelles. Chaque victoire fasciste est passagère, mais ses dégâts sont épigénétiques et profonds. L’humain risque de plonger hagard dans une mousse d’indifférence, en état de choc endémique. Les humains se stérilisent, au propre, comme au figuré. Il nous reste la relation, mais le nombril devient la norme. En Europe, la bourgeoisie ne prend pas ses responsabilités, à force, elle nous oblige à revenir aux leçons de l’histoire. elle nous traite d’impatient, de violent, d’agressif, … Nous imagine à l’extrême droite, gilet jaune ou paysan. Comme si cette commission européenne soumise au capitalisme, qui finance des génocides (Palestine, Soudan), avait le moindre lien avec le continent et les nations qui la composent.
révolte paysanne en Grèce, en France, en Italie, en Belgique,…
Le « Génocide » palestinien est aussi un écocide : La dévastation à Gaza n’est pas seulement un génocide, mais aussi un écocide : la destruction délibérée de tout un tissu social et écologique. Des sols contaminés et des terres agricoles décimées à l’effondrement des réseaux hydrographiques et aux mers saturées de déchets, l’attaque israélienne révèle combien la violence coloniale est indissociable des atteintes à l’environnement. Reliant la lutte palestinienne à la lutte mondiale contre le capitalisme fossile et l’impérialisme, cette analyse soutient que la justice climatique est impossible sans la libération palestinienne. Source :
Le Vivant est suis generis interspéciste. Nous sommes habité’e’s par des bactéries, des virus, protéines, parasites,… Nous arbre, humain, animal,… Bref, il me semble que le paradoxe est que l’animal est désormais transformé, -le chat sur la couche*, le poisson dans le yogourt.
j’ai failli me prendre un procès pour kidnapping de chat. ce gentil pot de colle miaule et puis passe ses journées près de moi. Il a joué le chat perdu. mais c’était juste un vieux galopin qui voulait double gamelles et triple dose de caresses. Je ne résiste pas aux chats.
Le massacre des cheptels en France est-il un génocide ?
Peut-on mettre fin au «génocide animalier»?
OPINION. C’est au critique de films Siegfried Kracauer qu’on attribue la première analogie, en 1960, entre la production industrielle et les camps d’extermination, après qu’il a regardé un film de Georges Franju, «Le sang des bêtes». Depuis, la réflexion n’a cessé de s’amplifier
porosité entre l’humanité et la bestialité.
Deux mille chairs abattues à la seconde, 80 milliards par an à l’échelle du globe, et dix fois plus de poissons. (…) Peut-on mettre fin à cette violence institutionnelle? L’historien Eric Baratay («Et l’homme créa l’animal») rappelle l’existence du végétarisme dès la Grèce antique. La viande éveille la sensualité et alourdit l’âme, tandis que pour Pythagore la croyance en la métempsychose (la migration de l’âme humaine dans le corps animal) condamne une pratique contraire au régime herbivore. Rousseau ou Saint-Just s’inspireront de la philosophie hellène: l’abstinence civilise et participe de la rénovation de l’homme et de la société. Un siècle avant le mouvement de «libération animale» naît en 1880 la première société végétarienne. L’antispécisme contemporain appelle pour sa part à élargir aux bêtes l’égalité de traitement successivement accordée aux Noirs, aux femmes ou aux homosexuels, en dénonçant l’anthropocentrisme et ses déclinaisons albinocentrée, androcentrée et hétérocentrée.(source : https://www.letemps.ch/opinions/peuton-mettre-fin-genocide-animalier?srsltid=AfmBOopeAI79pZBFfRDRgQWlvEC2Y3Pg2s2ZPP4wIaV-BfWVIIzH4JMM)
La relationnalité (Escobar, 20XX) est la clef de la sortie de l’extractivisme, pourtant…
Quel bilan pour 2025 ? Les génocides lents, silencieux et admis sont devenu la norme. Nous avons appris à vivre avec. Soudan, Palestine, RDC. Il semble que les humains ne parviennent plus à gérer les CHOCS : le traumatisme de vivre complice d’un massacre de masse pour notre confort. Cerveau sur off, cependant … « une douleur normale », c’est-à-dire, nous explique le monde du travail, une douleur à intégrer dans nos vies comme faisant partie de la normalité. La douleur normale est devenue un fait social total. -et après ça on s’étonne que l’analgésique est devenu la norme… drogues de synthèse dans un monde factice. cependant …
GlobalSumudFlotilla … Sumud signifie résilience et détermination. Cette flottille s’est aventurée aussi sur le fleuve Amazone, en direction de la COP, Composée de peuples premiers de Alba Yala, la flottille a défoncé les portes blindées d’une institution internationale bien trop complice de l’écocide en cours. Courage à nous toustes ! L’année 2025 a été belle aussi, lueur tenace. Voilà.
Si vous êtes parvenus jusqu’ici (et aux zôtres Vivant), je vous souhaite une année 2026 toute de confort, de relation et de révolte commune,
Et vous embrasse, comme s’embrase le Monde des Marges, agricoles et campesinos, jeunes révolté’e’s, Merci pour cette belle Année, Alebardo, Valeria, Sasha, Afef, Romane, Anne-Marie, Viviane, Gülay, John, Moreno & Nicolas, Alexis, Fred, Bayardo, les échecs et les go.
les Kados de fin d’année de Merko, de la névrose à la vie en rose violet, en passant pas la zoonose, quelques videos-belle jeunesse, merci- : 1-120-2001 & 2-Ixelles1050-2025), 3 &4-route de non-lieu et espace de sumud (décembre 2025), et last but not least, Pépé Mujica, étoile du bateau-monde, et « mode d’emploi ». Bon visionnage, et que 2026 soit la révolution du coeur.
exemples concrets tirés de l’article de Gayatri Thampy concernant :
des cas de conflits fonciers précis à Bocas del Toro,
le rôle structurant du tourisme dans ces tensions,
et la manière dont les Ngäbe ont produit des récits de résistance morale.
1. Exemples concrets de conflits fonciers à Bocas del Toro
💥 Conflits autour de l’appropriation de terres côtières 💥
Plusieurs parcelles de terre au bord de mer (longtemps considérées comme terres communales ou utilisées de façon coutumière) ont été reclassées comme propriétés privées suite à la spéculation touristique.
Des investisseurs étrangers ou panaméens métis urbains ont profité d’un flou juridique ou de la complicité d’autorités locales pour acquérir des terrains occupés par des familles Ngäbe depuis des générations.
Accusations croisées :
Les élites disent que les Ngäbe « veulent tout garder pour eux » et freinent le développement.
Les Ngäbe accusent les acheteurs de « voler la terre » et de manipuler la loi.
⚖️ Manipulation du cadastre et corruption
Thampy évoque un cas où une famille locale s’est fait expulser sous prétexte qu’elle « squattait » un terrain… qu’elle occupait pourtant depuis 40 ans.
Les nouveaux propriétaires ont produit un titre foncier obtenu récemment dans des conditions opaques.
Le juge a refusé de reconnaître l’ancienneté d’occupation sans documents écrits, ignorant la preuve orale ou coutumière.
🏖️ 2. Rôle central du tourisme dans les conflits
🚀 Le tourisme comme moteur de la spéculation
Depuis les années 2000, Bocas del Toro devient une destination prisée du tourisme international : hôtels-boutiques, villas éco-chics, bars de plage.
Cette attractivité transforme la terre en marchandise à haut rendement.
Des entrepreneurs étrangers (Nord-Américains, Européens) s’installent et acquièrent de vastes parcelles, souvent en bypassant les droits coutumiers.
🎭 Discours de développement « vertueux »
Les acteurs touristiques se présentent comme apportant :
l’écotourisme,
l’emploi local,
une forme de « civilité » (infrastructure, normes de gestion).
Pour cela, ils justifient l’exclusion des anciens occupants comme une nécessité pour moderniser la région.
⚠️ Le discours du tourisme vertueux devient ainsi un outil idéologique pour légitimer la dépossession.
🗣️ 3. La réponse des Ngäbe : récits de résistance morale
💬 Construction de récits alternatifs
Les Ngäbe mobilisent leurs valeurs communautaires, spirituelles et historiques pour contrer la logique capitaliste foncière :
Ils parlent de la terre comme « héritage des ancêtres », non monnayable.
Ils dénoncent les élites comme « vendeurs d’âmes » ou « étrangers au territoire ».
🛠️ Stratégies de narration utilisées :
Réappropriation du discours sur la cupidité :
Ex. : « Ce sont eux, les avares. Ils veulent posséder toute la côte. »
Inversion des accusations : les investisseurs sont qualifiés de greedy outsiders.
Inscription morale du territoire :
On ne parle pas seulement de « terre », mais de lieux sacrés, de rivières qui soignent, d’arbres qui protègent.
Coalitions discursives avec d’autres acteurs :
Alliances ponctuelles avec des ONG, des universitaires ou des journalistes.
Partage de témoignages sur les abus subis : menaces, incendies de maisons, manipulations judiciaires.
=> Objectif de ces récits :
Renverser la domination narrative.
Rendre visible l’injustice vécue.
Défendre un droit à exister autrement sur le territoire.
*********Synthèse des dynamiques **********
Acteurs
Intérêts
Récit mobilisé
Accusations
Élites touristiques
Rentabiliser la terre
Modernisation, écotourisme
« Les Ngäbe sont rétrogrades et possessifs »
Ngäbe
Défendre l’usage coutumier de la terre
Héritage ancestral, spiritualité
« Les investisseurs sont cupides et destructeurs »
« Loci of Greed in a Caribbean Paradise : Land Conflicts in Bocas del Toro, Panama » de Gayatri Thampy (publié en Economic Anthropology, 2014) (Smithsonian Research Online) :
🏝️ Contexte et terrain d’étude
L’étude se focalise sur la province de Bocas del Toro, un archipel caribéen du nord-ouest du Panama, marqué par des transformations rapides liées au développement des plantations bananières, du tourisme et de l’investissement foncier.
La population locale, majoritairement Ngäbe, subit depuis plusieurs décennies des pressions croissantes concernant l’usage et la propriété des terres.
Concept clé : les « loci of greed »
Thampy introduit le concept de « loci of greed », c’est-à-dire des pôles ou lieux symboliques d’accusations de cupidité portées entre différents acteurs sociaux .
Ces accusations peuvent jouer un rôle de contrôle ou de régulation selon qui les émet : les élites économiques les utilisent pour légitimer leurs acquisitions, tandis que les groupes subalternes peuvent les mobiliser pour contester ces processus ou ouvrir l’accès à des ressources.
Acteurs et discours en présence
Élites économiques (investisseurs, propriétaires terriens, acteurs du tourisme)
Accusent souvent les communautés locales de “greed” afin de justifier une privatisation ou une restriction de l’accès foncier.
Groupes autochtones / communautaires (Ngäbe et autres)
Reproduisent à leur tour ces accusations envers les élites, pour dénoncer les abus et revendiquer l’accès aux ressources.
Ces accusations sont plus efficaces si un « narrative dominance » (domination narrative) émerge : la capacité des subalternes à construire un discours cohérent et largement accepté, qui remet en question le discours dominant (Paperzz).
Fonction du discours sur la cupidité
Thampy s’appuie sur les travaux de Virginia Domínguez pour montrer que :
Les accusations de greed sont en réalité des actes rhétoriques de critique, utilisés stratégiquement pour redéfinir les normes sociales de ce qui est considéré comme acceptable (Paperzz).
Mécanismes observés
L’évolution des normes sociales est centrale : ce qui était autrefois valorisé comme investissement ou autonomie peut, dans un nouveau contexte, être labellisé comme greed.
Ce glissement normatif permet aux acteurs de la société de reconfigurer les jeux de pouvoir autour du foncier et du développement.
Analyse et conclusion
L’article démontre que les conflits fonciers dans ce territoire caribéen ne sont pas seulement matériels : ils sont profondément discursifs.
Le concept de loci of greed enrichit la compréhension du fonctionnement des accusations morales dans les luttes pour la terre.
La construction de récits dominants (narrative dominance) s’avère une clé pour comprendre comment certains groupes imposent ou contestent l’ordre établi.
Pourquoi cet article est important
Il offre une approche théorique originale en anthropologie économique pour analyser comment les accusations de cupidité façonnent les conflits sociaux.
Il souligne la dimension symbolique et discursive des luttes foncières, au-delà des simples enjeux matériels.
Il illustre comment les populations locales peuvent re-négocier leur position dans un système inégalitaire via la narration collective et la mobilization des normes.
Île (de Colon), laboratoire grandeur nature, expliqué par Smithsonian Institute :
Avec 20 millions d’années d’histoire géologique, des îles séparées du continent par l’élévation du niveau de la mer et une riche histoire anthropologique précolombienne et moderne, Bocas Del Toro est un laboratoire naturel pour étudier l’évolution, le changement climatique et l’impact humain dans les écosystèmes des Caraïbes.
Con 20 millones de años de historia geológica, islas separadas del continente por el aumento en el nivel del mar, y una rica historia antropológica precolombina y moderna, Bocas Del Toro es un laboratorio natural para estudiar la evolución, el cambio climático y el impacto humano en los ecosistemas caribeños.